Mise à niveau d'Alzinc dès le premier semestre 2017

Alzinc, véritable source de pollution dans la région de Ghazaouet engendrant des dégâts sur la santé humaine, a fait l'objet, tout récemment, d'une visite du wali de Tlemcen. L'usine, qui demeure source de maux pour 60% de la population souffrant de problèmes respiratoires et du cancer, lancera une opération de modernisation de ses équipements, dès le premier semestre de l'année prochaine. Cette annonce a été faite par le premier responsable de la wilaya, lors de sa présence sur le site. D'ailleurs, d'amples explications sur Alzinc, notamment le volet pollution, ont été données au wali.Conscient des retombées environnementales de cette unité, qui produit le zinc en lingots, l'acide sulfurique et le cuivre cathode (56.000 tonnes par an), le wali Saci Ahmed Abdelahafid a exigé plus de rigueur pour remédier à la situation en établissant un programme d'urgence. La pollution provenant d'Alzinc demeure depuis des années un sujet d'actualité malgré les 1.200 millions de dinars qui ont été injectés pour sa modernisation. D'ailleurs, et à titre de rappel, une étude de mise à niveau pour un montant de 20 millions de dollars a été réalisée en 2010, mais restée sans suite. L'usine a engendré également des rejets estimés depuis sa mise en service à ce jour, à plus de 480 millions de tonnes. Ainsi et dans le cadre de la prise en charge de ces rejets, un centre d'enfouissement technique (CET) a été réalisé.Cette opération a été inscrite en 2012, où une enveloppe de plus de 6 milliards de dinars a été allouée pour une prise en charge effective des déchets rejetés par trois usines à travers le pays, dont Alzinc de Ghazaouet. Au centre d'enfouissement technique, le wali a mis l'accent sur la cadence des travaux pour le réceptionner dans un délai de 4 mois. Ce CET est destiné à décontaminer le site de la falaise du complexe d'Alzinc qui surplombe le port de Ghazaouet, avec le transfert des 500.000 tonnes de déchets des scories vers le centre d'enfouissement qui a bénéficié d'une autorisation de programme de 850 millions de dinars. Il est à noter que la matière première pour cette usine qui emploie 453 travailleurs est importée depuis le Pérou, en attendant l'exploitation des gisements miniers de Sétif et de Béjaïa.