Algérie

5,5 millions de dinars et 4 000 colis alimentaires Pour satisfaire plus de 42 000 nécessiteux recensés à travers les 12 communes de Constantine



5,5 millions de dinars et 4 000 colis alimentaires                                    Pour satisfaire plus de 42 000 nécessiteux recensés à travers les 12 communes de Constantine
Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
La chaîne de solidarité s'est accrue, cette semaine, à Constantine. L'antenne locale du Croissant Rouge algérien (CRA) et la Direction de l'action sociale (DAS), conjointement avec la wilaya, ont actionné leur 'uvre pour permettre à la population démunie de se doter d'un f'tour digne. En parallèle, le marché sort ses griffes et titille d'ores et déjà les poches des citoyens. Synonyme de solidarité et de communion, le mois de Ramadhan provoque, chaque année, chez les responsables et aussi chez quelques citoyens «bienfaiteurs», une véritable mobilisation assortie d'une large action de générosité envers les personnes en manque de pécule. Dés lors, les actions communautaires se sont multipliées, ces derniers jours, à travers la wilaya, en perspective du mois sacré. Pour une meilleure prise en charge du volet, la direction de l'action sociale coordonnera toutes les directives transcrites par la commission placée au niveau de la wilaya et présidée par le wali. Elle véhiculera les diverses formes de donations avec, en ligne de mire, la distribution des couffins du Ramadhan désormais appelés, par euphémisme, «colis alimentaires». Dans ce sillage, en plus des 550 millions de centimes alloués par les pouvoirs publics de Constantine, pour la réalisation de près de 1 300 couffins contenant de l'huile, du sucre,' 4 000 colis supplémentaires du ministère de la Solidarité nationale sont venus en appoint du don initial. Ainsi, les douze municipalités en bénéficieront. Mais la commune de Khroub - et la nouvelle ville Ali Mendjeli qui en dépend, territorialement - disposeront du gros lot, puisqu'elles reçoivent respectivement 1 000 et 500 colis, alors que le chef-lieu en bénéficie lors de cette première phase de 100. «Cette répartition judicieuse permettra à la direction de l'action sociale de satisfaire, un tant soit peu, les besoins des familles recensées», a souligné M. Mohamed-Lamine Rehaïlia, chargé de la communication au sein de la DAS, précisant que le nombre de démunis inscrits sur les listes de cette année dépasse les 42 000, selon des statistiques émanant des services de la wilaya et de la municipalité. En outre, à la veille du mois sacré, la Sonatrach aura livré l'équivalent de 800 colis, soit une contribution appréciable qui résorbera, pour le moins, quelques listes. «La solidarité n'a pas de limite. Elle est même revendiquée en ce mois de la Rahma et tout concours bienfaisant sera accueilli à bras ouverts pour répondre aux citoyens en mal de vivre», a noté un cadre de la DAS. En matière d'aide «indirecte», 21 restaurants aménagés dans différents lieux dont des écoles ont obtenu l'agrément pour apporter leurs services aux voyageurs et personnes pauvres. Ils seront gérés, conjointement, par le CRA, la DAS et l'association «Souboul El Kheïrat». «Avant l'homologation de ces espaces, une commission de wilaya avait sillonné les lieux pour s'enquérir des commodités et de l'hygiène», a révélé M Rehaïlia, avant d'alerter : «Les inspections inopinées des services d'hygiène se feront au quotidien. Si une irrégularité est justifiée, l'opérateur perdra son agrément pour le mois.» Parallèlement à ce mouvement de solidarité, le Croissant Rouge algérien, toujours fidèle au poste, interviendra pour répartir les aliments de bases aux plus pauvres. Son engagement pour ce Ramadhan sera entamé par «la distribution de 2 000 colis, ce ne sera qu'un début, le temps de recenser le nombre de la population pauvre dans les commune, au terme du constat effectué par les services sociaux», a souligné M. Riad, membre actif et fonctionnaire au sein du Croissant Rouge algérien, section de Constantine. Le CRA a prévu l'ouverture de cinq points de restauration répartis à Aïn Smara, Aïn Abid et au chef-lieu avec, notamment, l'ouverture du foyer de la grande poste. Ces pensions d'El Iftar, prises en charge par le Croissant rouge algérien, éliront domicile dans des écoles. Les services du CRA les alimenteront au quotidien, indiquera la même source. Et de préciser sur le même registre : «La commune de Aïn Abid ouvrira également deux espaces du genre pour accueillir les jeûneurs.» Il faut souligner que Constantine (Chef-lieu) compte plus de 500 familles en détresse, selon la liste établie par le CRA. Se montrant optimistes, les services de solidarité comptent «récolter» davantage de dons en vue de venir en aide aux gens en quête d'un F'tour digne. Des gestes solidaires, cléments, aux côtés desquels un contrepoids vient cependant saigner la majorité de la population !
«Tous nécessiteux avec la mercuriale indélicate»
Il s'agit des marchés où toutes les pratiques illégales se manifestent durant ce mois. Les prix des fruits et légumes ont commencé à prendre des ailes. Et les viandes blanches ou rouges ne sont pas épargnées par cette flambée de la mercuriale des prix qui poursuit son ascension. «Nous sommes tous nécessiteux lorsqu'à quatre jours du Ramadhan, les aliments ont été augmentés sans la moindre conscience», témoigne un père de famille groggy, d'ores et déjà, par les prix affichés au marché. Afin de préserver un tant soit peu le pouvoir d'achat en constante dégringolade, la direction du commerce a mis en place plusieurs brigades mixtes. Mais ne disposant que d'une marge de man'uvre réduite en matière d'intervention avec la consécration de la liberté des prix, à l'exception des produits plafonnés par l'Etat (sucre, lait, huile), lesdites brigades se limitent à recenser l'absence d'affichages des prix, la non-conformité des produits exposés et leur provenance, en exigeant, des commerçants, les factures. Au-delà de ce champ d'action, la DCP se voit impuissante devant les tarifs aberrants à cause d'une formule «fourbe» appelée : «Offre et demande» et pratique libre des prix. Toutefois, rassurent les responsables de contrôle, les étals subiront au quotidien des inspections inopinées et les irrégularités soulevées seront verbalisées. Une assurance qui en fait n'en est pas une car sans grand effet dans la réalité. Le marché reste le maître absolu et il est le seul à pouvoir baisser ou hausser les prix, selon ses convenances et intérêts.
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