Mila

En hiver comme en été, les éboueurs à Mila sont exposés aux dures conditions climatiques. Ce gagne-pain est aussi harassant qu'ingrat. De nombreux jeunes n'ayant aucun moyen de subsistance se rabattent sur ce boulot.«Notre rémunération est loin d'être attractive, mais nous bossons quand même, car on n'a pas le choix», regrettent quelques jeunes éboueurs. Quant à l'état de l'environnement, «il nécessite des interventions plus fréquentes pour débarrasser le paysage urbain de tous ces amoncellements d'immondices qui défigurent l'image de nos villes et villages», indique, de son côté, un responsable communal.Selon quelques autres avis recueillis ici et là, «le travail des éboueurs est sous-estimé et ce n'est que juste cause si on vient à le réhabiliter, en commençant par mettre à la disposition de ces derniers des moyens de transport, notamment après les séances de travail prolongées et les heures tardives de la nuit, ou encore tôt le matin».Ces travailleurs se plaignent également de l'absence de tenues de travail, de combinaisons et des sachets de lait quotidiens, dont ils ouvrent droit conformément à la réglementation en vigueur. Certains autres agents mettent en cause l'insuffisance, voire l'inexistence de leur prise en charge en matière de soins préventifs, étant donné qu'ils sont exposés aux risques de maladies liées à leur fonction. Entre autres, nous avons constaté dans les différents parcs d'engins roulants de la wilaya de Mila, des ateliers qui présentent une image très peu reluisante avec des dizaines de camions immobilisés, parfois par un simple manque de pièces détachées disponibles sur le marché.Certaines autres sources affirment que la situation de la Division de l'hygiène et de l'assainissement de la plupart des municipalités reste toujours marquée par l'insuffisance et le déficit en matériels pour faire face au volume de travail important, et maintenir les agglomérations de la wilaya dans un état de propreté et de salubrité publique.