Mesures draconiennes pour faire échec aux terroristes

Deux bombes désamorcées devant le ministère des Participations Les services de sécurité ont désamorcé hier matin une bombe qui venait d’être découverte près du siège du ministère des Participations et de la Promotion des investissements sur les hauteurs du boulevard Didouche Mourad pas loin de l’ancien siège du ministère des Transports. La vigilance aura été donc, une fois encore, payante. Selon des sources sécuritaires, l’engin, une petite bombe artisanale qui avait été déposée près du poste de sécurité du ministère a été découverte par un agent de police qui avait suspecté le curieux objet juste après le passage du camion des éboueurs qui avaient nettoyé les lieux. Aussitôt alertés par l’agent, les services de sécurité ont, à leur tour, requis l’équipe technique spécialisée dans le désamorçage des engins explosifs. Un cordon de sécurité établi, la circulation interdite dans les parages et les badauds éloignés, les artificiers ont désamorcé la bombe. Ainsi, la psychose des bombes est de retour à Alger où les services de sécurité ont désamorcé jeudi passé deux engins de la mort que les terroristes avaient déposés dans la rue Hassiba Benbouali pas loin de l’hôpital universitaire Mustapha Bacha. Nos sources précisent que l’une des bombes avait été placée dans un cartable et que la déflagration du second engin, que les criminels avaient relié à un réveil, a semé l’émoi parmi la population du centre de la capitale. C’est, précise-t-on, suite à ces incidents que les forces de l’ordre ont renforcé leur présence dans les endroits sensibles et lieux officiels. Parlant de ces petits engins de la mort, un cadre des services de sécurité estime qu’il s’agit des signes émanant des groupes terroristes pour manifester leur présence et leur capacité à agir au cœur de la capitale. Pour faire face à toute éventualité, explique ce cadre, les autorités sécuritaires ont pris les dispositions nécessaires afin d’empêcher les groupes terroristes de perpétrer des opérations terroristes du genre de celles ayant eu lieu récemment à Tizi-Ouzou et Boumerdès et qui portent la signature des groupes terroristes convertis en Qaïda al djihad au Maghreb islamique. Pour rappel, les explosions de Tizi-Ouzou et Boumerdès ont fait, selon un bilan officiel, 6 morts et 11 blessés et sont intervenues suite à deux actions similaires ayant eu lieu en octobre dernier à Dergana et Reghaia à l’est d’Alger. Toujours à propos de lutte contre le terrorisme, la sous-secrétaire d’Etat américaine à la diplomatie publique Karen Hugues vient de déclarer que les USA ont beaucoup appris de l’expérience algérienne en la matière. Karen Hugues qui a été conseillère du président Bush durant les 18 premiers mois de sa présence à la Maison Blanche a déclaré, à l’issue de l’audience que lui a consacrée le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères Mohamed Bedjouai au niveau de son département, que les leçons qui peuvent être retenues de l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme sont très importantes. Amina Saad