Mépris
Les automobilistes, qui ont transité hier matin par la place du 1er Mai à Sidi M?hamed, l?ont appris à leurs dépens : sans crier gare, les autorités ont organisé une course cycliste qui a nécessité la fermeture de tous les accès à la circulation, notamment les rues Hassiba Ben Bouali, Mohamed Belouizdad et le boulevard Aïssat Idir et ses environs. Les conducteurs, contre toute logique, ont été tenus en otages pendant un bon bout de temps. Bon nombre d?entre eux ne savaient même pas de quoi il s?agissait, se contentant de klaxonner pour manifester leur colère. Ce n?est pas la première fois que les pouvoirs publics « ferment » la ville pour organiser ce genre de manifestations qui peuvent se tenir dans des lieux plus appropriés, à l?exemple des stades. C?est même devenu une règle pour ces responsables qui ne daignent même pas en informer les citoyens à temps afin qu?ils prennent leurs dispositions. Tout se passe comme si la ville était une « propriété privée » que les différentes autorités peuvent « réquisitionner » à tout moment. A bien mesurer ce geste méprisant à l?égard des citoyens, les organisateurs constateront qu?ils ont manifestement failli hier. En bloquant la circulation à tous les niveaux, l?accès à l?hôpital Mustapha Bacha est rendu impossible, même pour les cas d?urgence. Les organisateurs ont, par ailleurs, exposé les conducteurs, bloqués, à des agressions et à des vols qui font désormais la sinistre « réputation » de la place du 1er Mai.
Posté Le : 17/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Chafa
Source : www.elwatan.com