Algérie

Menaceur (monts du zaccar)



Un événement occulté C?est l?oncle maternel de la célèbre romancière algérienne Assia Djebbar, en l?occurrence Me Sahraoui Tahar Mohamed (87 ans), qui nous a confirmé les faits. Cet événement semble être totalement occulté par les citoyens de la wilaya de Tipaza en général et en particulier par ceux des daïras de Sidi Amar et Cherchell. Deux années avant sa mort, Sahraoui Tahar Larbi, qui n?est que le père de Mohamed, qui fut un redoutable chasseur très respecté dans cette partie de la façade nord des monts du Zaccar, avait réussi à abattre une panthère le 9 août 1913, au niveau du massif forestier Tizi Franco, qui se situe entre Menaceur et Miliana. C?est le correspondant local d? Avenir africain qui avait révélé cet événement, car le cadavre de la bête avait été transféré par la suite vers le siège de la commune mixte de Cherchell, qui administrait toute cette partie ouest du département d?Alger à cette époque. La panthère, qui écumait tous les endroits de cette zone forestière, avait causé des dégâts très importants. Les habitants étaient terrorisés et craignaient la bête sauvage. Sahraoui Tahar Larbi avait 6 ans, quand il avait été déporté, avec ses parents, vers une île (Alise Sainte Marguerite) qui est située à 4 km de Cannes (France), par l?administration coloniale. Selon notre interlocuteur, M?hamed Benaïssa El Berkani était un des lieutenants de l?Emir Abdelkader. Tout l?effectif de la famille de ce lieutenant de l?Emir Abdelkader (ndlr, 94 personnes), y compris Sahraoui Tahar Larbi et ses parents avaient été déportés vers le sud de la France, via Annaba. Après les années d?exil, Sahraoui Tahar Larbi avait regagné le territoire de Beni Menaceur. Il s?était révélé comme étant un personnage incontournable dans la région de l?ex-Marceau. « Ma mère nous avait toujours dit que notre père a abattu un lion, nous confie l?oncle d?Assia Djebbar, et l?histoire s?est révélée par la suite exacte avec cette photo que nous venons de découvrir. Seulement, il s?agissait d?une panthère et non pas d?un lion », conclut Me Sahraoui Tahar Mohamed.
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