Algérie

Médiascopie



Clichés de juillet Aux alentours du 5 juillet, l?Algérie vibre d?une mémoire dont elle n?arrive pas à développer les clichés ; venant brouiller l?identité des icônes héritées de 1962. Le millésime de cette année nous a apporté des chiffres chocs. Dont celui de 100 millions de bouteilles de Coca fêtées par l?impérialiste firme comme score de vente dans le pays ; et 2 millions de puces Djezzy écoulées. Cette puce de téléphonie mobile dont la firme Orascom propriétaire a décidé - « du fond du c?ur », dit sa pub de presse -, de baisser de près de moitié le prix. Ce que ne dit ni la pub ni l?agence dite de régulation des télécoms, c?est que ce dumping sauvage des prix déstructure davantage l?assise d?Algérie Télécom, et vampirise des potentialités au futur « concurrent » privé, El Wataniya, toutes deux bousculées par la décision. Amar Tou, le ministre du téléphone, présent à la fête Orascom, est obligé de nous servir de nouvelles versions de son spot « Algérie Télécom, opérateur historique, est garanti de rester leader du marché, comme c?est partout le cas dans le monde ». Mohamed Benchicou embastillé déjà depuis plus d?un mois est interdit de travail pour ne pas nous rappeler quelques bribes de mémoire d?il y a à peine deux ans sur comment l?émir Shorafa, puissant intercesseur d?Orascom auprès du Palais présidentiel, a réussi à décrocher dans l?opacité le fabuleux contrat méchoui pour la firme égyptienne. Ses clichés au photographe Hocine Zaourar, travaillant au bureau d?Alger pour l?agence AFP, ont communiqué des réalités algériennes aux autres nations. Durant les années rouges, il a été témoin actif par l?image. Dite photo de la Madone, l?une de ses ?uvres, représentant le visage d?une femme affligée des suites d?un acte barbare intégriste a ému le monde entier, et a reçu de prestigieuses consécrations professionnelles. La machine de guerre intégriste n?a pas réussi à interdire de travail Hocine Zaourar ; en juillet 2004, nos gouvernants veulent réussir le coup, à leur tour. Jeudi dernier, alors que ses confrères du bureau ont reçu leur carte d?accréditation, au photographe, le ministère de la Communication a signifié un rejet. « A mon avis, explique t-il (Le Matin, 13 juillet), c?est parce que mon travail se déroule dehors, sur le terrain. Et le terrain fait peur, c?est mal vu. Pour eux, le journaliste modèle est celui qui reste au bureau dans l?attente de communiqués officiels. »





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