Le journalisme mis au défi
Une assemblée générale des journalistes va prochainement se tenir pour renouveler les membres du Conseil supérieur de l?éthique et de la déontologie (CSED). C?est ce qu?a annoncé hier Zoubir Souissi, président de ce conseil créé en 2001 alors que le gouvernement algérien prépare actuellement trois textes de loi. Une loi sur l?information, une autre sur la déontologie et une troisième sur le statut des journalistes. C?est d?ailleurs dans ce contexte bien particulier que le président du CSED a émis le v?u de voir les états généraux de la presse se tenir le plus tôt possible. Pourquoi cela ? C?est pour « mettre sur la table tous les problèmes que vit la profession aujourd?hui en Algérie et apporter les réponses appropriées », dira Zoubir Souissi. Ce dernier est intervenu à l?occasion de la tenue du séminaire sur « Les médias et la société de l?information au Maghreb : de l?intégration aux défis de la régulation » organisé par le Syndicat national des journalistes (SNJ) avec le concours de la Fondation allemande Konrad Adenauer, à l?hôtel El Manar de Sidi Fredj (Alger) les 11 et 12 septembre. Avec une communication portant sur « L?éthique de la presse en Algérie : avancées et blocages », le président du CSED a mis en avant la fragilité du métier de journaliste dans un environnement sociopolitique qui annonce des moments difficiles pour la profession. Alors que dans les pays développés, les médias sont ébranlés par les nouvelles technologies de l?information et de la communication, au Maghreb on se pose encore des questions sur la protection du journalisme des pressions et jeux troubles qu?exercent les pouvoirs en place. C?est en substance le constat établi par cet intervenant alors que Ulli Remmel, journaliste allemand et membre actif de la Fédération internationale du journalisme (FIJ), venait tout juste de transposer l?assistance vers une réalité tout à fait à l?opposé des pratiques dans les pays maghrébins. A travers sa communication sur « La régulation des médias dans le monde : l?exemple européen », Ulli Remmel a lancé : « En Allemagne, tout le monde peut exercer le métier de journaliste dès le moment où aucun risque n?est encouru d?aller en prison pour un écrit de presse. » Bien sûr, ajoutera-t-il, « les critères d?accès au métier deviennent de plus en plus stricts ». La clôture de ce séminaire a été marquée par l?adoption de plusieurs recommandations de la part des représentants des médias algériens, marocains, tunisiens et mauritaniens.
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Posté Le : 13/09/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah Eddine Belabes
Source : www.elwatan.com