Algérie

Medelci parle de « mesures » pour consolider l'Etat de droit



En Algérie, les droits de l'homme sont « respectés ». Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, l'a martelé devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. « Des mesures ont été décidées (') pour notamment la consolidation de l'Etat de droit », a-t-il soutenu dans une déclaration faite le 16 mars devant les membres du Conseil qui s'est réuni en session ordinaire, la dixième, à Genève. Le ministre des AE défend ainsi l'Etat algérien qui place, affirme-t-il, la protection et la promotion des droits de l'homme parmi ses « priorités ». Il en veut pour preuve la pleine adhésion de l'Algérie à l'ensemble des instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme. Il évoque également son intégration du premier groupe de pays concernés par le mécanisme d'évaluation périodique universelle (UPR), organe installé par les Nations unies pour évaluer la situation des droits de l'homme dans les pays membres. « L'Algérie s'est acquittée de cette obligation avec sérénité (') et présentera dans les délais prescrits un bilan qu'elle veut éloquent de la mise en 'uvre des recommandations volontairement acceptées par notre délégation à cette occasion », souligne le ministre, admettant que la protection et la promotion des droits de l'homme « incombent en premier lieu aux Etats ». Montrant patte blanche, M. Medelci égrène un chapelet de mesures décidées au cours de ces dernières années et qui ont, insiste-t-il, permis « la mise en 'uvre d'une importante initiative de réformes structurelles de l'Etat ». Pour étayer ses propos, le ministre des AE a fait rappeler les « multiples » mesures destinées à « renforcer l'indépendance de la justice ». Parmi celles-ci, la promulgation du statut de la magistrature. Il relève dans le même sillage les « importantes avancées » enregistrées dans le secteur, grâce, indique-t-il, à la réforme de la justice. « Ces mesures (') crédibilisent la fonction du magistrat, réhabilitent l'administration pénitentiaire dans ses missions sociales, humanisent les conditions carcérales des détenus, renforcent la confiance du justiciable et sanctionnent les atteintes à la loi », dénote-t-il.Cela, précise-t-il, a été accompli « grâce » bien entendu à Son Excellence Monsieur le président de la République qui, en amendant la Constitution en novembre 2008, a en outre « 'uvré à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la représentation dans les assemblées élues ». Cela, M. Medecli le présente comme une « importante » décision qui tend à élargir la présence de la femme dans les institutions de l'Etat et à lever les obstacles qui entravent son épanouissement. Toujours au plan des réformes, il évoque la politique de la concorde civile et de la réconciliation nationale qui ont « contribué », soutient-il, au rétablissement de la sécurité et de la paix en Algérie. Aussi, le ministre parle de « mécanismes internes d'alerte » mis en place afin de « surveiller le respect » des normes internationales en matière des droits de l'homme. Parmi ces mécanismes dont le ministre se félicite, figure la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme, présidée par Mustapha Farouk Ksentini.Une commission qui a, cependant, fait l'objet de multiples critiques de la part des associations locales de défense des droits de l'homme et d'ONG internationales. Débordant sur la Palestine et le Sahara occidental, le ministre affiche l'opposition de l'Algérie à « toute velléité destinée à imposer par la force des armes des schémas et des doctrines incompatibles avec les droits de l'homme et les valeurs démocratiques ». S'il rassure quant au respect des libertés fondamentales, M. Medelci ne dit pas aux membres du conseil pourquoi l'on maintient l'état d'urgence malgré le retour de la sécurité et de la stabilité '



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