Algérie

Médéa : Remous à la direction des services agricoles


Une effervescence toute particulière régnait en cette matinée de dimanche dernier, dans la cour du siège de la direction des Services agricoles (DSA) de la wilaya de Médéa : le personnel, pratiquement au complet, avait décidé d'une action de protestation d'une journée, qui allait déboucher, en fin d'après-midi, sur la revendication principale : le départ du directeur de ce secteur. En effet, dès notre arrivée sur les lieux aux environs de 9h30, nous avons été accostés par une dizaine de fonctionnaires de différents services de cette direction, qui nous ont fait part des raisons qui ont amené pratiquement tout le personnel, plus de 60 fonctionnaires, à décider de cette action spontanée de protestation : «Les agissements irresponsables et irrespectueux, les dépassements caractérisés et, plus grave encore, l'abus de pouvoir dont a toujours fait preuve, depuis son arrivée à la tête de notre administration, il y a plus de deux années et demie, le directeur». Et ces protestataires d'ajouter : «s'il y a défaillance administrative de quelque fonctionnaire que ce soit, il y a une réglementation à appliquer. Mais nous n'accepterons jamais qu'il soit porté atteinte à notre dignité, à notre amour-propre». Et durant plus de deux heures, cette effervescence s'amplifiait et plus particulièrement avec l'arrivée des représentants de l'Inspection du travail de Médéa et ceux du bureau wilayal de l'UGTA. Et ce n'est qu'à 12h05 que nous sera remis le communiqué de la section syndicale UGTA de la direction des services agricoles. Un communiqué suivi de la liste nominative et des signatures de 58 fonctionnaires, qui porte sur pas moins de huit griefs-accusations. Pour M. Kamel Abdelaziz, le DSA contesté, qui nous a reçu dans son bureau juste après : «les retards et les absences répétés et injustifiés, quotidiennement constatés, de la part d'un certain nombre de fonctionnaires, malgré mes nombreuses notes de service de rappel à l'ordre, continuaient de caractériser les différents services. C'est pourquoi j'ai décidé de passer ce matin (NDLR : dimanche dernier) dans tous les services en compagnie du chef du personnel. Ce qui nous a permis de relever 22 absences injustifiées. J»ai alors décidé de réunir immédiatement tout le personnel pour mettre définitivement fin à cette malheureuse situation. Chose que n'ont pas acceptée certains fonctionnaires auxquels se sont joints par la suite, les autres en refusant de rejoindre la salle de réunions. Je pense que c'est la seule explication et la raison de cette action de protestaion illégale car n'ayant été précédée d'aucun préavis». Ce que démentiront ces derniers, en début d'après-midi, en nous déclarant avant la tenue de leur assemblée générale qui avait été décidée le matin : «Nous n'accepterons jamais les intimidations à plus forte raison lorsqu'il s'agit de nos collègues femmes. C'est pour tous ces motifs que nous avons pris la décision, à l'unanimité, de ne pas assister à cette réunion. Et nous profitons de cette occasion pour demander aux autorités concernées, l'ouverture d'une enquête approfondie dans ce secteur». Cette assemblée générale à laquelle étaient présents 65 fonctionnaires protestataires, selon le procès-verbal qui en a été établi, et qui a pris plus de deux heures de temps, a débouché sur la décision qui a été prise pour le dépôt d'un préavis de grève illimitée. La revendication principale : le départ du directeur des Services agricoles (DSA) de la wilaya de Médéa. Un procès-verbal de préavis de grève illimitée dont ont été rendus destinataires le ministre de tutelle, le wali de Médéa, l'inspection du travail et le bureau wilayal de l'UGTA.
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