Algérie

Matériaux de construction Les entrepreneurs en appellent au gouvernement



Malgré les mesures urgentes annoncées dernièrement par les pouvoirs publics pour répondre aux problèmes de disponibilité des matériaux de construction et la régulation de leurs prix, la situation ne semble pas évoluer dans le sens espéré par les entrepreneurs. C'est du moins ce qui ressort de l'appel lancé hier, par l'Association générale des entrepreneurs algériens «AGEA» au Chef du gouvernement. Une correspondance qui revient en détail sur la situation du secteur du BTPH en Algérie. Selon la correspondance de l'AGEA, les entreprises relevant du secteur, outre le fait qu'elles sont marginalisées par l'absence de tout appui de l'Etat aux différents paliers liés à leurs activités, elles sont, ces derniers mois, confrontées au phénomène de la hausse vertigineuse des prix des matériaux de construction. «D'ailleurs ce problème majeur sera notre préoccupation et demeurera une des principales revendications des actions de notre association», lit-on dans cette correspondance. L'association des entrepreneurs souligne que la flambée des prix des matériaux de construction inquiète au plus haut point les entrepreneurs algériens regroupés au sein de l'AGEA, au point que cette entrave constitue une menace sur les différents programmes de logements de qualité, notamment ceux en chantier. L'AGEA indique dans ce contexte qu'une pénurie du ciment s'est installée sur le marché formel et même informel, dans certaines villes de l'Est du pays, situation qui complique davantage la situation du secteur du BTPH déjà en bute à d'innombrables problèmes. Pour l'AGEA, à cause de cette pénurie et de la flambée des prix du ciment dans certaines régions, plusieurs opérateurs qui sont déjà sur plusieurs chantiers, ont décidé de ne plus prendre de marchés, à part ceux liés aux travaux d'aménagement qui ne consomment pas beaucoup de ciment. L'association des entrepreneurs soutient en outre que le processus de mise à niveau des entreprises, dont le pilotage leur a été confié, se veut un impératif du moment et encourage toute démarche et action visant une meilleure prise en charge par l'Etat des priorités et préoccupations du collectif des entreprises du BTPH. Pour parer à cette «crise» qui secoue le secteur, l'AGEA énonce une série de recommandations, notamment : la révision des prix unitaires qui permettra à toutes les entreprises de régulariser leur situation par rapport à l'augmentation des prix, la révision du code des marchés publics et la mise en oeuvre de mesures d'allègement de la retenue de garantie préalable de 5 % imposée à la situation de l'entrepreneur.  «Le moment est venu pour mettre en place un dispositif et les mécanismes et démarches nécessaires, devant réunir l'ensemble des entreprises et partenaires intéressés, écouter leurs préoccupations et les différents problèmes que connaît le secteur du BTPH et apporter les solutions appropriées, ceci dans le cadre d'une stratégie d'approche répondant à l'achèvement dans les délais du programme national», conclut la lettre de l'AGEA. Il y a moins d'un mois, la société de gestion des participations (SGP) «Industrie des ciments», avait, par le biais d'un communiqué, donné des assurances aux entrepreneurs qui ne cessent de dénoncer l'indisponibilité et la hausse exorbitante des prix des matériaux de construction et la spéculation à grande échelle qui entrave sérieusement la concrétisation de nombreux projets. La SGP avait souligné l'engagement des 12 cimenteries publiques du portefeuille de la SGP à prendre en charge d'une manière prioritaire, tous les besoins en ciment des entreprises de réalisation qu'elles soient privées ou publiques, en charge de programmes de construction «dûment établis». Ils affirment en outre que les prix de vente «sortie usine» du ciment en vrac et en sac des cimenteries publiques «n'ont subi aucune augmentation». Les «assurances» de la SGP intervenaient dans la foulée, des mesures annoncées quelques jours auparavant par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nouredine Moussa, visant à faire face à la hausse des prix des matériaux de construction, notamment le ciment et le fer. M. Moussa a indiqué que la hausse réelle du prix du ciment est le fait des spéculateurs. A cet égard, il a annoncé que des mesures dissuasives ont été prises pour faire face à la spéculation sur le prix du ciment, assurant que les entreprises de construction impliquées dans la spéculation, notamment sur le ciment, seront exclues de toute activité en la matière.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)