Algérie

MASCARA


MASCARA
Treize familles vivant dans une situation déplorable à la ferme dite ?'Mercier bassin carré'' à quelques centaines de mètres de la cité des 936 logements à Mascara crient leur désespoir. Il s'agit de personnes issues de familles d'anciens ouvriers du domaine autogéré.En effet, lors de l'attribution des terres aux fellahs, ces 13 familles n'ont pas bénéficié des terres puisqu'ils exerçaient ailleurs. D'années en années, cette population s'est multipliée sur les lieux pour enfin se partager les hangars et en faire des demeures qui s'y trouvent sur place. Malheureusement ces derniers survivent dans des conditions déplorables, cohabitant avec les taupes, les reptiles et toutes sortes de moustiques, pouvant affecter leur santé. En effet, plus d'une trentaine de personnes vivent parmi les eaux usées qui se déversent de la ville pour inonder ces lieux. Ajouter à cela les ordures nauséabondes qui se dégagent mettant toute la progéniture en danger. Les habitants de cette ferme sont pris au piège, ils ne peuvent prétendre à un logement social, parce que recensés dans la campagne et n'ayant pas de terre qui leur permettent de bénéficier de l'aide à l'habitat rural octroyé par l'Etat. Abdelkader, un membre de ce minuscule hameau a déclaré : « on est nés ici, nos enfants sont nés ici, nous n'avons pas d'autres endroits où allez, Pour cela, nous lançons un appel à M. Le Wali pour nous aider en nous octroyant des lopins de terre et une aide à l'habitat rural qui nous permettra de réaménager et restaurer nos abris précaires. » De son côté, Boualem précise « cette ferme est envahie par les eaux usées qui déferlent de la ville pendant l'hiver inondant tous les alentours de la ferme. Pendant l'été nous vivons le calvaire en raison des odeurs qui se dégagent. Nos familles sont menacées par les maladies transmissibles, même l'eau que nous consommons est contaminée puisqu'elle a un gout salé ». Les enfants scolarisés doivent faire un long trajet pour se rendre à leurs établissements aucun transport ne transite par ces lieux, parfois ils sont amenés par leurs voisins véhiculés mais la plus part du temps ils se déplacent à pied. Mme Zohra « nous vivons une situation vraiment critique, si M. Le Wali peut envoyer une commission sur place pour voir et constater ou vivent nos enfants, nous sommes vraiment dans le besoin d'un logement, la ferme n'est qu'un abri provisoire qui ne répond pas aux commodités souhaitées, puisqu'il n'y a ni canalisation d'évacuation des eaux usées, ni eau potable pour la consommation, les eaux usées nous entourent de tous les cotés, des odeurs, des reptiles, notre situation mérite une solution ». Le manque de civisme aggrave cette situation, puisque les habitants de cette ferme ne font aucun effort pour dégager les ordures, chacun compte sur l'autre et se sont les enfants qui sont les premières victimes.




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