Marchés publics

Fondée depuis quelques semaines, l'association des petites entreprises, créées dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM, se bat déjà pour son intégration dans le marché économique local.Un marché difficile, semble-t-il, à conquérir pour ces jeunes entrepreneurs tant les reflexes au niveau de certaines administrations étatiques dissuadent les plus enthousiastes d'entre eux et où le «jeu» parait fermé à l'avance à moins d'être un client soumis et «compréhensif». Selon M. Touaz Mustapha, président de l'association, «La clé du salut, est dans l'application stricte et sans détour de l'article 55 bis du décret présidentiel 236-10 qui stipule la consécration de 20% des marchés publics aux jeunes entreprises».Les difficultés ne font que commencer pour ces jeunes entrepreneurs dont les premiers bilans sont plutôt pessimistes puisque sur les 60 entreprises qui adhèrent à l'association, seules 4 d'entre elles ont été «placées». Ceci pour dire que les chances d'accès aux marchés sont très minimes face à d'autres entreprises jouissant de qualifications et/ou qui ont déjà leurs entrées dans le circuit.Selon M. Touaz, le vice de forme «est dans l'interprétation de l'application de cet article 55 bis». A ce propos, et afin de lever toute équivoque, le bureau de l'association a élaboré un cahier des charges spécifique qu'il a présenté au P/APW d'Oran et dans lequel il est préconisé que «ces jeunes entreprises doivent bénéficier des 20 % des marchés publics de chaque budget octroyé aux institutions étatiques». Cela dit, la réunion du 14 septembre prochain, prévue à la wilaya, en présence des maires, chefs de daïras et autres responsables des exécutifs, devra consolider l'application de cette instruction en faveur des jeunes entrepreneurs, dira le président de cette association.