Algérie

Marché hebdomadaire d?El Kala


On se marche sur les pieds Tous les mercredis, des aurores à 13 h, se tient le marché hebdomadaire d?El Kala. Un marché qui est passé, par la grâce de la libéralisation de l?économie, du statut de communal à celui d? « international » car, autres temps autre moeurs, nos voisins tunisiens viennent, de plus en plus, y faire leur emplettes et ils n?en sont pas mécontents du tout parce qu?ils y font de bonnes affaires. Par contre, pour les habitants d?El Kala, le souk du mercredi est incontournable car c?est une soupape de secours pour le budget familial, même si l?on n?y va pas le coeur léger et la fleur aux lèvres : c?est en effet une rude épreuve qu?il faut s?imposer chaque semaine, surtout pour les femmes, très nombreuses, à cause de l?anarchie qui y règne, rendant la circulation extrêmement pénible.Le marché se tient sur le boulevard qui longe la cité FLN, appelée aussi cité des Allemands parce que construite par ceux-ci dans les années 1970. Ce boulevard est une artère importante, c?est l?aboutissement du CW 109 qui relie El Kala à Annaba. Le mercredi matin, on ferme l?une des deux voies du boulevard et les marchands s?y installent tout le long. L?autre voie est, bien entendu, laissée à la circulation automobile, et c?est là que les ennuis commencent. Au départ, les marchands sont placés par l?adjudicateur assisté d?agents des services de sécurité au niveau de deux couloirs larges de 2 m environ, et parfois beaucoup moins, ce qui est déjà bien au-dessous du minimum exigé pour ce genre de rassemblement public. Mais, dès que l?adjudicateur a fini d?encaisser la taxe réglementaire, les choses changent complètement, et sous l?oeil des policiers, s?installent alors d?autres vendeurs au beau milieu des voies de circulation. Le moindre espace est squatté, et les marchandises sont exposées sur le sol ou sur des tablettes. La voie de circulation se réduit comme une peau de chagrin au fur et à mesure qu?affluent les gens ; par certains endroits, ils doivent même se mettre en file indienne pour pouvoir passer et si, malgré tout, l?un d?eux s?arrête pour acheter quelque chose, c?est toute la file qui doit attendre qu?il ait fini. Et cela peut prendre beaucoup de temps. Les nerfs sont soumis à rude épreuve, et il n?est pas un de ces goulot d?étranglement où il n?y a pas quelques frictions, quand ce n?est pas l?altercation proprement dite. Il suffit encore qu?il y ait un attroupement autour d?un vendeur et c?est encore l?embouteillage. Ceux qui fréquentent, à leur corps défendant, ce genre d?endroit savent combien il est dur d?attendre le bon vouloir des autres avec les bras chargés. L?adjudicateur se moque éperdument de ces problèmes et les services et l?APC encore plus visiblement, puisque toutes les récriminations à ce sujet n?ont rien changé. Par contre, rien n?échappe à la vigilance de ce même adjudicateur quand il s?agit du stationnent des véhicules : aucun automobiliste n?est exonéré du racket sur sa voiture. Curieux, vraiment curieux, d?autant plus, nous dit-on, que l?adjudicateur en question est un proche, très proche de l?APC.


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