Algérie

Marché couvert ou logements sociaux à Aïn El-Beïda ?



Six familles squattent des locaux commerciaux Ne pouvant plus supporter les rigueurs de l’hiver et la chaleur étouffante de l’été, 6 familles ont abandonné leurs taudis pour occuper des locaux commerciaux à Aïn El-Beïda, dans la commune d’Es-Sénia, à 6 km du chef-lieu de wilaya d’Oran. Les demandes de loge-ments qu’elles décla-rent avoir déposées auprès des services concernés ayant été jetées aux oubliettes, ces familles ont décidé d’occuper les locaux jusque-là abandonnés et qui tenaient lieu de marché couvert principal pour les gens de cette zone. Selon nos interlocuteurs, estimant que les taxes imposées par l’APC étaient excessives et hors de leur portée, les commerçants ont déserté ces locaux qui ont, entre-temps, fait l’objet d’actes de prédation avant d’être transformés en enclos pour l’élevage d’animaux domestiques. Ces pratiques, peu amènes, ont fini par révolter les 6 familles qui ont finalement pris la décision d’en chasser ces bêtes pour les occuper elles-mêmes. Interrogé sur la situation du marché couvert d’Aïn El-Beïda, le vice-président de l’APC d’Es-Sénia déclare que c’est parce que l’APC n’a pas dégagé de crédits pour la réhabilitation du souk que cette structure a atteint ce degré de prédation. «Un panneau sur lequel on signale des travaux de réparation pour une durée indéterminée a même été fixé au mur de cette structure» assure l’adjoint au maire d’Es-Sénia. Egalement approchées, les 6 familles confient que les services municipaux connaissent leur situation et les ont même recensées ces derniers temps et portées sur la liste des citoyens ayant besoin de logements sociaux. Ceci, cependant, n’est que de la poudre aux yeux, estiment les intéressés avant de signaler que les locaux dont il s’agit ne peuvent servir de logement en raison de leur caractère particulier qui n’offre aucune commodité pour une vie décente. Ils ne comportent ni sanitaires, ni installation d’eau, ni d’électricité d’ailleurs. Pour l’éclairage, des branchements illicites ont été effectués avec tout ce que cela comporte de risques pour ces familles. En attendant des jours meilleurs, ces citoyens, particulièrement fragilisés, continuent à vivre dans des conditions infra-humaines. Leur cas sera-t-il pris en charge ? Bouzouina H.
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