Algérie

Maladies à transmission hydrique Eviter de baisser la garde


Les maladies à transmission hydrique (MTH) représentent un groupe important de maladies et constituent une tragédie humaine silencieuse. La nature et la propagation de ces maladies sont liées à divers facteurs, comme la mauvaise qualité de l'eau, le manque d'hygiène et la pauvreté. Il est démontré que seuls l'approvisionnement en eau salubre et l'aménagement d'installations sanitaires appropriées pour toute les populations peuvent réduire sensiblement la prévalence de ces maladies. Dans ce cadre, la salle hémicycle de la wilaya d'Oran a abrité, avant-hier après-midi, une réunion sur les MTH et les méthodes de lutte. Animée par deux représentants du comité national de lutte contre les maladies à transmission hydrique, à savoir M. Ouahdi, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et M. Khaldi du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, en présence du secrétaire général de la wilaya d'Oran en sa qualité de président du comité local de lutte contre les MTH, la rencontre a vu la participation des chefs de daïra, des P/APC et du responsable des bureaux d'hygiène communaux. Selon le docteur Ouahdi, le choléra a été éradiqué en 1996 en Algérie et les cas de fièvre typhoïde, à l'instar d'autre maladies liées à l'eau, ont connu une régression importante depuis l'année 2000. Le directeur central du ministère a précisé que seulement 1,65 cas de typhoïde pour mille habitants sont enregistrés actuellement, contre 30 à 40 cas durant les années 70. M. Ouahdi a insisté sur la création de bureaux d'hygiène intercommunaux dotés de tous les moyens nécessaires, notamment de véhicules, afin de permettre la mobilité des agents sur le terrain. Les représentants du comité national ont, cependant, mis en garde contre les risques de transmission des maladies par une eau contaminée, notamment pendant les périodes de chaleur. «Les facteurs de risque sont toujours présents, il ne faut en aucun cas baisser la garde», dira M. Khaldi. Les deux responsables ont, en outre, appelé à une «vigilance soutenue à longueur d'année», en veillant à «l'application stricte de la loi» en matière de contrôle d'hygiène dans les commerces de produits sensibles. Répondant aux préoccupations de quelques P/APC concernant le manque de moyens de collecte d'ordures et d'assainissement, M. Khaldi a déclaré qu'un programme d'aide des communes pauvres en moyens matériels, et notamment les engins, est en cours. Le même intervenant a promis de doter les deux commues de Hassi Mefsoukh et Sidi Ben Yebka de subventions exceptionnelles et de tous les moyens matériels nécessaires. Pour rappel, la wilaya d'Oran n'a enregistré aucun cas de fièvre typhoïde en 2007. Durant la même période, 3 cas de dysenterie, 212 cas de toxi-infection alimentaire collective ont été enregistrés, dont 46% des cas du secteur sanitaire ouest, ainsi que 394 cas de méningite ont été enregistrés, dont six de méningo-encéphalite. La majorité des cas ont été recensés dans les quartiers à forte concentration de population: Bir El-Djir, Carteaux et Emir Khaled. Egalement un cas de rage, 3 de brucellose, un de kyste hydatique. Le même bilan fait ressortir une recrudescence de la fièvre boutonneuse méditerranéenne en 2007 avec 112 cas, par rapport à 2006 avec 87 cas, soit une augmentation de 29%.


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