Algérie

Maires du régime Ouyahia



Ces mêmes jours où M. Bouteflika a pris le soin de marquer de sa présence au sud du pays la destruction du dernier parc connu des mines antipersonnel légué de l?empire colonial, il y a comme une aggravation du minage insidieux de nos collectivités locales, du sens à donner au vote citoyen pour que les maires d?Algérie ne soient plus des zombies remontés à bloc pour briser la vie civique des populations en se sucrant. En les élections partielles se produit, comme dans les mauvais remakes de fiction, une sinistre farce faisant remonter, en « campagne électorale », des candidats prêts à sonner à la vingt-cinquième heure les pires turpitudes. Le syndrome, vécu par nos déjà ancêtres rejetant la « boulitique » du deuxième collège du temps colonial, achetant et parquant les élites contre la société algérienne, est réactivé. Il y a, aujourd?hui d?abord, une infernale machine de guerre électorale nourrie de la prébende incontrôlée de l?Administration, et distribuée par ses trois guichets de ladite Alliance présidentielle. Disciplinés comme pas possible devant le chef de l?Etat, ils disposent aussi, jusqu?à des usages ridicules, de la télévision gouvernementale ; cependant que les radios publiques s?appliquent au dos rond. Rien de rien ne transpire en tout cas des listes autres que celles des trois larrons du système, ni des effluves nauséabondes de la marmite. D?autres larrons de la nouvelle farce infligée à la Kabylie, au motif de « deuxième chance de vote » contre les « indus élus », campent du côté de l?organisation des archs. Leur silence radio est sidéral durant cette « campagne électorale », eux qui ont, contre « le pouvoir maffieux et assassin », confisqué le crédit de lutte et d?image des jeunes émeutiers desperados. Le scandaleux micmac « de droit », orchestré par le gouvernement pour les utiliser dans l?affaire de dissolution des Assemblées, est requinqué de nouvelles sirènes de discours populistes : « Laissez la politique à nos ministres. » La région n?en a jamais connu de plus ridicule ballet ; bourrés de leurs inconnues enveloppes. Mais, et on vous le dit parce que ça écorche encore plus notre optimisme de civisme, la région n?a jamais connu de pics plus ridicules d?insultes entre deux formations politiques (FFS, RCD) dont la Kabylie et l?Algérie ont plus que jamais besoin.



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