Algérie - Revue de Presse

Mahmoud Abbas, l?héritier de Yasser Arafat


Après avoir accédé à la présidence de l?olp suite à la mort du président palestinien Yasser Arafat le 11 novembre dernier à Paris, Mahmoud Abbas, le candidat du Fatah, mouvement du défunt président, s?apprête, sauf événement majeur et totalement imprévisible, à devenir le nouveau président palestinien. Dans les sondages, il est en tête des sept postulants à ce poste. Parmi ses rivaux, seul Moustapha El Barghouti arrive à trouver une certaine audience au niveau de l?opinion palestinienne. Les cinq autres, pratiquement inconnus des citoyens palestiniens, ne réussissent pas, même réunis, à obtenir 10% des intentions de vote. Alors que la cote de popularité de Abbas est de plus de 60%, celle de son plus sérieux rival avoisine les 30%. Au fil de la campagne électorale qui a débuté le 26 décembre 2004, Abou Mazen a très vite gagné du terrain. Peut-être même plus qu?il ne l?espérait. A 69 ans, cet homme, qui est l?un des principaux artisans des accords d?Oslo signés en 1993 entre l?olp et Israël, qui ont permis la mise en place de l?Autorité palestinienne, n?était pas habitué aux bains de foule comme ceux qu?il a vécus avec un plaisir évident lors des meetings organisés par le Fatah dans les différentes contrées palestiniennes. Abou Mazen - son nom de guerre - a toujours été proche de Yasser Arafat, dont il était le compagnon de route depuis le lancement du mouvement Fatah. Il faut noter que les bons scores réalisés par Abou Mazen sont dus essentiellement aux efforts déployés par les militants du mouvement Fatah, le pilier de l?olp. Ils mènent une grande campagne de sensibilisation au niveau de la rue palestinienne dans le but de pousser les gens à aller voter pour Abbas. Des personnalités influentes, telles que M?hamad Dahlane, ancien ministre chargé de la Sécurité, considéré comme l?homme fort de la bande de Ghaza, n?hésitent pas à faire campagne pour lui. Lors d?un meeting de soutien, Dahlane a quand même souligné que, même président, Mahmoud Abbas sera incapable de tenir à lui seul le rôle du vieux raïs. C?est pourquoi, a-t-il souligné, il fallait consolider le travail institutionnel. Et que, au contraire de ce dernier, on pourra toujours demander des comptes à Abbas. Ce qui ne se faisait jamais avec Arafat. A souligner aussi que certaines déclarations, qui le rendaient impopulaire il y a de cela quelques mois, notamment celles concernant la démilitarisation de l?Intifadha, jouent actuellement en sa faveur. Une partie non négligeable de la population commence à se poser des questions sur l?impact de certaines opérations militaires menées par différents mouvements armés palestiniens, notamment le tir de roquettes artisanales contre la ville de Sderot, dans le sud d?Israël. Beaucoup disent que ces opérations ont un effet néfaste sur la population, car elles sont suivies, à chaque fois, d?importantes opérations militaires israéliennes qui entraînent mort et destruction parmi les Palestiniens et leurs biens. Lors de l?un de ses meetings à Ghaza, Mahmoud Abbas avait déclaré : « On m?a demandé aujourd?hui mon avis sur les attaques à la roquette et j?ai répondu que je les condamne, quel que soit leur auteur, car l?expérience a démontré qu?elles chutent la plupart du temps dans le désert ou sur nos maisons, tuant nos fils. » Dans un communiqué diffusé à Ghaza, certains groupes militaires lui avaient demandé de revenir sur ces déclarations, ce qu?il a refusé de faire.
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