Maghnia 20 tonnes d'olives saisies

Les services de la brigade de police judiciaire de la Sûreté de daïra de Maghnia ont procédé récemment, à l'entrée ouest de la ville de Maghnia, à la saisie de vingt tonnes d'olives dénoyautées (et conservées) à bord de deux camions de marque «Sonacome» immatriculés à Oran et appartenant à B.B (33 ans) et L.A (26 ans), tous deux demeurant à Souani (daïra de Bab El-Assa). Selon la cellule de communication de la Sûreté de wilaya, les premiers éléments de l'enquête révèlent que cette marchandise, qui provenait de la contrebande, a été introduite frauduleusement du Maroc pour être écoulée sur le marché dans la ville de Béjaïa. Avisé (le 15 avril), le parquet de Maghnia a immédiatement ordonné de placer les mis en cause sous mandat de dépôt. Il faut noter que depuis la fermeture des frontières, la contrebande a été largement diversifiée, elle concerne de nos jours la drogue, l'alcool, le tabac, les produits d'alimentation, la contrefaçon, l'armement, l'immigration clandestine etc... et le business, qui a pris un coup après la fermeture des frontières en 1991, n'a jamais disparu pour autant. Bien au contraire, le pain consommé dans la ville d'Oujda provient des boulangeries de Maghnia. Le carburant algérien est prisé par la population locale. Les cigarettes «made in Algéria», les produits alimentaires, les pâtes et autres appareils électroménagers qui passent à travers les frontières algéro-marocaines sont beaucoup plus populaires que ceux qui sont licites. Chez nous, les fruits et légumes, les produits vestimentaires, tissus et autres chaussures qui proviennent de l'autre côté de la frontière sont très prisés. Plusieurs milliers de quintaux d'olives marocaines inondent le marché algérien, sans oublier les incontournables stupéfiants comme le haschisch et le kif.