Algérie

Madani Mezrag à Laghouat



Chèque en blanc à Bouteflika Arrivé jeudi dernier en provenance de Sétif, Madani Mezrag, qui était accompagné de Lakhdar Bensaïd, a pris part à plusieurs rencontres de proximité avec des membres du parti dissous à Tajmout et Laghouat et n?a pu s?entretenir avec le cheikh de la zaouïa Tidjania en raison de contretemps. Hier, vendredi, en fin d?après-midi, il a animé un meeting au niveau du centre Benkeriou, meeting auquel ont pris part une cinquantaine de militants et sympathisants du parti dissous. Après une brève intervention de Bensaïd, le chef de l?AIS s?est adressé en termes crus et mesurés à l?assistance sur les raisons et les motivations qui l?ont convaincu à soutenir Bouteflika dans sa démarche. « Nous donnons un chèque en blanc au Président en dépit du fait qu?aussi bien la charte pour la paix que les propos du Président nous chargent exclusivement de la responsabilité de la tragédie nationale parce que nous comprenons les pressions qui s?exercent sur lui et parce que nous faisons confiance à l?homme qui n?a jamais été instrumentalisé ni agi contre les intérêts de l?Algérie », précise-t-il. « Nous ne sommes pas des dupes ni des égarés, encore moins induits en erreur, nous avons été contraints suite à l?interruption du processus électoral à choisir entre la mort, la prison, l?exil et le maquis. Nous n?avons jamais agi contre les intérêts de notre pays ni contre la révolution. Notre responsabilité n?est pas préméditée ou réfléchie et nous assumons les erreurs qui ont été commises. Nous sommes solidaires du Président pour soustraire le pays au diktat de ceux qui ont pensé, planifié et mis en exécution le plan diabolique destiné à mettre à genoux l?Algérie. Nos ennemis sont les traîtres, liés à des intérêts étrangers », déclare-t-il. « On a peut-être été dupés, on ne maîtrisait pas la chose politique, mais on a jamais été contre la nation, le peuple et la révolution. On a toujours agi pour une Algérie libre, souveraine, unie, sous la bannière de l?Islam. Si on a pris les armes, c?est contraints et à la suite de l?interruption du processus électoral au cours duquel on nous créditait d?un score ne dépassant pas les 25%. Dans le meilleur des cas, on avait à choisir entre l?exil, la mort et la prison, nous avons choisi le maquis. Notre adhésion aujourd?hui au processus de la charte pour la paix est motivée par notre soucis de barrer la route à la mafia politico-financière dont Khalifa n?est qu?un détail », souligne-t-il. Traitant des massacres, M. Mezrag a soutenu le fait que l?AIS n?a rien à voir avec ces faits et a même combattu l?aile du GIA qui a agi dans ce sens. A la fin de son allocution, M. Mezrag a fait le de voir beaucoup d?éléments du GIA et de l?AIS déposer bientôt les armes, dès que les garanties seront assises, « car ces dernières n?existent pas aujourd?hui », précise-t-il. « Nous acceptons notre part de responsabilité, même pour des faits auxquels on est étranger, pour l?Algérie, pour le peuple et pour donner au Président la chance d?aller loin dans le processus initié. »
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