Algérie

M. Medelci réitère à Doha l'opposition de l'Algérie à toute intervention étrangère



M. Medelci réitère à Doha l'opposition de l'Algérie à toute intervention étrangère
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a rappelé, mardi à Doha, que l'Algérie de par son histoire "est contre" l'intervention étrangère.
"Notre pays, pour des raisons différentes, a sa propre évaluation de ces interventions, qui peuvent être porteuses, à court terme, de solutions et, à long terme, de problèmes", a expliqué M. Medelci au cours de la deuxième journée du forum de Doha et de la Conférence économique intitulée "Enrichir l'avenir économique du Moyen-Orient".
Le ministre a poursuivi que la communauté internationale "doit s'auto-évaluer sur les interventions qu'elle a déjà effectuées", ajoutant que l'exigence de transparence des affaires internes des pays "doit s'accompagner aujourd'hui de la transparence dans la gouvernance mondiale".
"Ceci, a-t-il précisé, nous ramène à la question du multilatéralisme et de la réforme de l'ONU pour lui permettre de trouver les solutions appropriées au moment opportun et non pas créer d'autres problèmes".
Les travaux du 12e Forum de Doha se sont poursuivis hier lundi, une journée qui a été marquée par la tenue de trois sessions respectivement consacrées aux thèmes des "changements politiques et les droits civils au Moyen-Orient", "l'économie et le commerce libre" et "la démocratie et les défis du printemps arabe".
Au cours de la session consacrée aux changements politiques au Moyen-Orient, les panélistes ont, notamment, mis l'accent sur le besoin d'indépendance de la société civile, d'autonomisation des femmes, de lutte contre la violence domestique et d'intégration des groupes ethniques et des minorités à travers un processus démocratique inclusif. Certains d'entre eux ont "dénoncé" la politique des deux poids deux mesures pratiquée par les pays occidentaux, notamment concernant la question palestinienne.
Les interventions de la deuxième session consacrée à "l'économie et le marché libre", se sont focalisées sur la crise économique et financière internationale et ses conséquences sur le commerce international, notamment sur les économies des pays arabes et celles des pays en voie de développement.
Il a été souligné dans ce cadre que dans un monde désormais globalisé la production est mondialisée avec l'émergence d'autres pôles producteurs. Les pays de la région n'ont pas besoin d'assistance, mais plutôt d'un véritable partenariat.
La solution aux crises cycliques "passe par une réforme du système financier international incapable de faire face à la complexité des relations économiques et financières internationales", a-t-il été souligné.
Au cours de la troisième session consacrée aux défis du "printemps arabe", les intervenants ont, au-delà de certains rappels historiques sur les méfaits des régimes déchus, insisté sur la nécessité d'assurer une période de transition inclusive porteuse de stabilité et de relance économique, à la faveur de la mise en place de gouvernements légitimes. Il a été relevé dans ce contexte que la construction démocratique "est une 'uvre de longue haleine qui a besoin d'être accompagnée par les partenaires étrangers sans interventions dans les pays concernés".
En marge des travaux, M. Medelci a rencontré le vice-président du Parlement européen, Miguel Angel Moratinos. L'entretien a porté sur le projet de création d'une alliance pour la sécurité alimentaire. Le ministre a, par ailleurs, accordé des interviews à la chaîne de télévision saoudienne "El Iqtissadia", à l'agence de presse qatarie et à la chaine assurant la couverture du Forum.


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