Algérie



Libye
Décidément, chaque jour qui passe nous apporte son lot de rebondissements dans la crise libyenne. Le ralliement des principales factions tripolitaines et misraties a permis l'arrivée, le 30 mars, du Conseil présidentiel de Fayez Sarraj à la base navale d'Abu Seta à Tripoli.Selon certaines indiscrétions, le patron de la base, Abdul Hakim Abu Howlia, et un autre haut gradé de la marine, le colonel Salem Rhouma, ont personnellement ouvert la voie à Fayez Sarraj et à son équipe. Mais c'est Aref al-Khoja qui s'est assuré que les milices contrôlant la capitale ne s'y opposent pas. Ce dernier, cité depuis janvier comme le possible ministre de l'Intérieur du futur gouvernement, est proche d'Abdelhakim Belhadj et de son lieutenant Khaled al-Sharif, dont les hommes contrôlent des portions de Tripoli. Aref al-Khoja avait déjà remporté, ces derniers jours, l'adhésion de la force Rada d'Abderraouf Kara. Et ce sont des combattants de la brigade Nawasi, également dirigée par Kara, qui assurent la sécurité du périmètre environnant le port. Cela dit, de nombreux obstacles se dressent encore devant Fayez Sarraj. Le Conseil présidentiel, cantonné dans le port, ne déménagera pas avant plusieurs jours vers le quartier de Janzour. Les chefs militaires qui lui sont hostiles, notamment Haitem Tajouri et Salah Badi, restent mobilisés. Quant au Premier ministre du gouvernement de Tripoli, Khalifa al-Ghwell, après s'être réuni pendant plusieurs heures avec le président du Congrès général national (CGN), Nuri Abu Sahmain, et le mufti Sadok al-Ghariani, il a officiellement demandé à Fayez Sarraj et à sa suite de quitter Tripoli le plus rapidement possible. Last but not least, le général Khalifa Haftar, qui mène les troupes de l'Est libyen, et ses alliés Zintan pourraient donner du fil à retordre à l'équipe de Fayez Sarraj. Leurs représentants au sein du Conseil présidentiel, respectivement Ali al-Gatrani et Omar al-Aswad, ont boycotté le déplacement à Tripoli. Sur un autre plan, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Etats membres de l'Union européenne (UE), prévue le 18 avril prochain, on annonce déjà une réflexion aux modalités d'une mission de défense et de sécurité et aux moyens de sanctionner ceux qui entravent l'action du gouvernement Sarraj.







Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)