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"Libérez Nabil, libérez les otages !"



Plusieurs dizaines de citoyens de la commune de M'chedallah (est de Bouira) ont organisé, hier, un rassemblement devant l'annexe du tribunal local, afin d'exiger la libération "immédiate" des détenus d'opinion, qu'ils qualifient d'"otages du pouvoir".Cette action fait suite à l'interpellation vendredi dernier à Alger, puis l'incarcération dimanche, du militant Nabil Alloun, originaire de la commune voisine d'Ahnif. Munis de pancartes sur lesquelles étaient écrits "Libérez Nabil Alloun", "Allah Akbar Nabil Alloun", "Libérez les otages" ou encore "Halte aux kidnappings", les protestataires ont unanimement dénoncé "La justice aux ordres" et "La répression" dont sont victimes les manifestants, lors des marches des mardis et vendredis. Lors de son intervention, le père de Nabil Alloun a indiqué que son fils est "un héros" et que lors de sa prestation devant le tribunal de Sidi M'hamed le procureur lui aurait signifié, selon son père, de mettre fin au hirak et à ses activités militantes. "Mon fils lui a sèchement répondu que l'Algérie est son pays et tamazight son identité et il les défendra jusqu'au bout et qu'on va continuer le combat jusqu'à ce qu'ils partent tous", témoigne le père du détenu. Et d'ajouter, en soulignant l'engagement depuis le 22 février : "Nabil n'a raté aucune marche depuis le début de la révolution. Il a marché les vendredis dans plusieurs wilayas et les mardis avec les étudiants." D'autres citoyens, à l'image de Djamel, un des camarades de Nabil, a déclaré : "Nous sommes là pour exiger la libération immédiate de notre ami et frère Nabil et de tous les détenus d'opinion (?). Mettre en prison des jeunes pour avoir porté un drapeau identitaire et culturel, et réclamer l'instauration de la démocratie en Algérie, nous considérons cela comme une atteinte à nos libertés les plus fondamentales."
Tout au long de leur rassemblement, les protestataires ont copieusement vilipendé l'institution judiciaire, laquelle, selon eux, a été instrumentalisée à des fins politiques.

Ramdane Bourahla
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