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Les travailleurs de la briquèterie de Seddouk investissent la rue




La nouvelle année commence comme les précédentes avec les mêmes mouvements de protestation des citoyens qui se plaignent du mépris des autorités compétentes, pour prendre en charge leurs préoccupations sociales.Pas moins de trois manifestations de rue ont, une nouvelle fois, marqué la journée d'hier mardi avec le même cri de détresse des citoyens, sollicitant de la première autorité de la wilaya son intervention pour la prise en charge de leurs doléances.
C'est ainsi que les travailleurs de l'unité de production de briques rouges de Seddouk, après de multiples démarches vaines entreprises auprès de la direction régionale de l'Algérienne de production des matériaux de construction (APMC) et de la direction nationale du groupe Divendus dont dépend la filiale, ont décidé d'investir la rue à travers une marche pacifique au niveau du chef-lieu de wilaya, suivie d'un rassemblement devant le siège de l'administration locale. Ils réclament, encore une fois, le versement de 17 mois d'arriérés de salaires et de leurs primes.
Après avoir observé plusieurs rassemblements devant le siège de la municipalité de Seddouk, les protestataires sont revenus à la charge dans la matinée d'hier mardi pour alerter les pouvoirs publics sur la dégradation de leur situation socioprofessionnelle.
Soutenus par huit associations de la commune de Seddouk, les travailleurs demandent l'intervention du premier responsable de la wilaya pour mettre fin à leur calvaire. « 114 pères de famille vivent dans une totale détresse. Nous sommes abandonnés. Nous ne sommes pas payés depuis 17 mois, comment nourrir nos familles ' Nous avons besoin de nos salaires et de notre outil de travail. Nous sommes à l'arrêt après que les services de Sonelgaz eurent procédé à la coupure de l'énergie électrique pour non-paiement d'une dette de 16 millions de dinars envers cette société nationale », a déclaré l'un des contestataires, lors du rassemblement.
Il faut signaler qu'outre le non-versement de leurs paies depuis 17 mois, ils se sont retrouvés au chômage technique suite à l'arrêt de la chaîne de production de leur entreprise pour cause de manque de commercialisation de leurs matériaux en cette période de crise sanitaire, mais également à cause de la féroce concurrence dans ce secteur d'activité qu'impose le privé. Déterminés à se faire entendre, ils ne comptent pas baisser les bras pour arracher leurs droits et préserver leur emploi.
De leur côté, les parents d'élèves du village Souk-el-Djemaâ, relevant de la commune de Toudja, accompagnés de leurs enfants, ont observé un rassemblement devant le siège de la Wilaya pour réclamer également l'intervention du wali afin d'assurer le transport scolaire par l'APC de Toudja aux élèves d'une école de Béni-Ksila.
Les employés de la polyclinique de Semaoune sont en grève illimitée depuis dimanche pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Ils se sont manifestés une fois de plus, ce mardi, en procédant à la fermeture de la voie ferrée et de la route menant vers leur municipalité.
Les grévistes entendent réclamer par leur action une ambulance pour leur structure sanitaire, l'affectation d'agents de sécurité, la réalisation des travaux d'étanchéité et le chauffage.
A. Kersani
Procès du P/APW de Béjaïa
Le verdict renvoyé au 19 janvier prochain
Prévu initialement le 22 décembre dernier, le procès du P/APW de Béjaïa, Mehenni Haddadou, qui a été renvoyé, suite à une demande de la défense, au mardi 5 janvier 2021, s'est tenu dans la matinée, au tribunal correctionnel de Béjaïa, en présence d'élus locaux et d'une foule nombreuse, venue exprimer sa solidarité au P/APW.
Au terme du procès, le verdict a été renvoyé au 19 janvier prochain. Le procureur a requis 3 mois de prison ferme.
Le P/APW est poursuivi pour « outrage à corps constitué ». Les faits remontent à l'année 2018 lorsque il avait pris part aux côtés des parlementaires de son parti, le FFS, et d'autres élus locaux à un rassemblement de protestation initié au quartier Sidi-Ahmed, sur les hauteurs de la ville de Béjaïa, en signe de solidarité en empêchant l'huissier de justice d'expulser des familles occupant d'anciens chalets.
A. K.


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