Algérie - A la une

Le front social toujours en ébullition



La nouvelle approche des responsables de la wilaya en matière de communication, surtout avec l'ouverture de leur page officielle, consiste en une transparence totale, avec publication régulière de tout ce qui a trait au développement de la wilaya et dans tous les domaines. Cependant, force est de constater que des dizaines de citoyens de toutes les communes continuent à affluer quotidiennement au siège de la Wilaya dans l'espoir de rencontrer le wali ou ses représentants pour leur exposer leurs problèmes.Mardi, bon nombre de protestataires, venus de plusieurs communes de la wilaya, se sont rassemblés, dès la matinée, devant le siège de la Wilaya. Parmi eux, il y avait ceux des villages de la commune d'Aomar qui se plaignaient de la lenteur dans l'attribution des aides à l'habitat rural que les responsables leur auraient promises. Selon plusieurs citoyens rencontrés sur les lieux, il serait question de « promesses datant des années 2014 ». Des responsables les avaient invités à entamer les travaux de construction de leurs logements pour que les pouvoirs publics leur octroient des aides à l'habitat rural. Ainsi, tous ces pères de famille qui étaient là disent « être ballottés entre l'APC d'Aomar, la Direction du logement et la daïra de Kadiria, pour le règlement du problème à l'aide à de l'habitat rural. Certains leur auraient même reproché d'avoir entamé ou carrément construit des logements sans que des aides par tranches leur soient versées. Pourtant, selon ces pères éplorés, « ce sont les responsables qui leur avaient expliqué un certain jour qu'il fallait d'abord construire pour être ensuite remboursés ». Aussi, pratiquement, tous ceux qui ont bâti, l'avaient fait en empruntant de l'argent. L'un d'eux parle même de la parcelle de terrain sur laquelle il avait érigé son habitation et pour laquelle son propre père réclamait de l'argent sous peine de la récupérer carrément.
Par ailleurs, et toujours au sujet des logements, hier encore, et toujours devant le siège de la Wilaya, des souscripteurs des 50 logements de type LPA d'Aïn Bessem étaient là pour rencontrer le chef de l'exécutif au sujet de la réalisation de ce projet inscrit en 2018 et non encore lancé. Selon eux, il était question de la construction de 100 logements LPA. Malheu­reusement pour eux, alors que 50 logements avaient été confiés à une entreprise qui a démarré déjà les travaux, les 50 autres sont confiés à une autre société qui n'a pas encore commencé les travaux. Aussi, et malgré toutes les réclamations auprès de l'agence foncière dont dépend le projet, rien n'a été fait.
Les contestataires espéraient attirer l'attention du wali sur leur situation qui n'a que trop duré. Ils continuent d'accumuler des locations qui leur ont coûté déjà des dizaines de millions de centimes, depuis une douzaine d'années pour certains d'entre eux. Cela étant, d'autres demandeurs de logement natifs de Bouira, mais aussi de M'chédallah, Bechloul, Aïn Laloui et Sour-el-Ghozlane, étaient là pour tenter d'exposer de vive voix, au premier responsable de la wilaya, leur marasme.
Pour rappel, la Wilaya avait publié sur sa page Facebook un tableau récapitulatif du nombre de logements sociaux à distribuer par commune. Au total, plus de 3 300 unités sont prévues dont 903 pour la seule commune de Bouira. Pour accélérer la procédure de livraison, le nombre d'équipes d'enquêteurs au niveau de chaque commune concernée a été revu à la hausse, avec pour la seule commune de Bouira, une vingtaine d'équipes.
Y. Y.
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