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Les terroristes de l'EI décapitent un journaliste américain et menacent d'en exécuter un autre



Les terroristes de l'EI décapitent un journaliste américain et menacent d'en exécuter un autre
L'Amérique est sous le choc. Londres et Paris sont horrifiés. L'annonce de l'exécution sommaire du journaliste américain par les terroristes de l'état islamique en Syrie a mis tout le monde en émoi.Car si le but recherché était de mettre la pression sur Obama, en ayant présenté cette décapitation comme une réponse aux frappes américaines en Irak, les experts ont jugé qu'elle embarrassait également le gouvernement britannique.Les terroristes de l'Etat islamique (EI) ont affirmé avoir exécuté le journaliste américain James Foley enlevé en Syrie et menacé d'en tuer un autre, dans ce qui semble être une riposte à l'intervention des Etats-Unis en Irak.Dans une vidéo diffusée mardi sur internet, elle montre un homme masqué et habillé de noir qui semble couper la gorge de James Foley, enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie. Elle montre aussi un autre journaliste américain identifié comme étant Steven Sotloff, qu'elle menace d'exécuter si le président Barack Obama ne met pas fin aux frappes aériennes.La Maison-Blanche a dit vérifier l'authenticité de cette vidéo intitulée "Message à l'Amérique". Elle a été tournée dans une zone désertique sans qu'il soit possible de savoir où. L'homme masqué, qui semble procéder à l'exécution du journaliste, s'exprime en anglais avec un accent britannique. "Si elle est authentique, nous sommes horrifiés par le meurtre brutal d'un journaliste américain innocent (...)", a indiqué le Conseil de sécurité nationale.Sa mère, Diane Foley, dans un message sur Facebook, a dit que son fils avait "donné sa vie en essayant de montrer au monde les souffrances du peuple syrien". "Nous implorons les ravisseurs d'épargner la vie des autres otages. Comme Jim, ils sont innocents. Ils n'ont aucun pouvoir sur la politique du gouvernement américain en Irak, en Syrie ou ailleurs dans le monde", a-t-elle ajouté.Foley, qui à 40 ans était un reporter expérimenté, avait notamment couvert le conflit en Libye avant de se rendre en Syrie, où il a couvert le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad pour le site d'informations américain GlobalPost, l'Agence France-Presse et d'autres médias.À l'évidence, cette mort violente du journaliste américain pourrait constituer un tournant dans la guerre que mènent les Occidentaux, en ce sens qu'elle est susceptible d'entraîner un soutien plus accru à cette lutte, ou du moins une prise de position claire contre cette organisation terroriste, qualifiée en tant que telle par les Nations unies.Le Premier ministre britannique, David Cameron, qui a estimé, que le meurtre de James Foley était "choquant et pervers", a interrompu hier ses vacances pour présider une série de réunions d'urgence sur la situation en Irak et en Syrie. Dans un communiqué, Downing Street a précisé que la réunion en présence du ministre des Affaires étrangères et des hauts responsables du ministère de l'Intérieur serait l'occasion de faire un point sur "la menace posée par les terroristes de l'EI".Aussi, l'une des conséquences de ce meurtre sur le gouvernement britannique, pour lequel l'EI représente une menace directe pour sa propre sécurité intérieure, est d'accroître le degré de son intervention en Irak. Londres pourrait alors décider d'envoyer un nombre limité de formateurs à Bagdad, et former les forces de sécurité irakiennes.A l'heure actuelle, l'assistance britannique à l'Irak se résume à des missions aériennes de surveillance, à l'envoi d'aide humanitaire et au transport d'armes de pays tiers à destination des peshmergas kurdes.Paris dénonce "une barbarie qui utilise la peur et la menace". "On doit tout faire pour se mobiliser, c'est l'objectif et la démarche française à l'échelle européenne et à l'échelle internationale", a déclaré le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll à l'issue du Conseil des ministres de rentrée, où la situation internationale a été longuement évoquée. La France, qui a fait état de l'envoi d'armes aux rebelles en Syrie, annonce, par la voix de son président Hollande, qu'elle proposerait "prochainement" une conférence sur la sécurité en Irak et la lutte contre l'EI. Berlin serait également prêt à livrer des armes aux Kurdes d'Irak.A. R.NomAdresse email


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