Algérie

Les taxis de l'UGCAA s'insurgent contre les résiliations de contrats


La section syndicale des taxis d'Oran relevant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) vient de saisir officiellement la direction des Transports urbains et de la circulation routière (DTUCR) du ministère des Transports sur l'épineux problème des résiliations avant terme, souvent «injustifiées», des contrats. Selon M. Kandsi, secrétaire général de la section en question, «un nombre important de chauffeurs de taxis au niveau de la wilaya d'Oran se sont retrouvés sans emploi, et sans la moindre ressource pour pouvoir honorer leurs engagements en matière de crédit envers les banques, à cause de cette pratique». Une situation, ajoute notre interlocuteur, qui a contraint bon nombre d'entre eux à basculer dans l'informel et poursuivre leur profession en toute clandestinité. Le syndicat propose à la DTUCR du ministère des Transports, pour mettre fin à cette pratique abusive, «à revoir la forme du contrat» en question, de telle sorte à ce que les droits et devoirs des deux contractants ne souffrent d'aucun équivoque. Dans sa forme actuelle, affirme M. Kandsi, le contrat donne la possibilité au propriétaire de licence à résilier le contrat d'une manière unilatérale, sans pour autant qu'il y ait de motif objectif. Dans son chapitre 5, définissant les conditions de résiliation, le formulaire du ministère des Transports donne droit au propriétaire de la licence de résilier le contrat en cas de non paiement des mensualités, mais aussi pour «tout autre raison», pourvu qu'elle soit «définie». «L'explosion de la demande sur ces licences, durant les toutes dernières années, fait souvent que le propriétaire de licence, appâté par plus de gain, résilie le contrat de location de sa licence pour la mettre à nouveau sur le marché au profit du plus offrant», explique M. Kandsi. La section Taxi d'Oran de l'UGCAA avait, pour rappel, lancé dernièrement un appel pressant à l'adresse des autorités locales, notamment le directeur de wilaya du Transport et le wali d'Oran, pour trouver une solution rapide et efficace au problème des licences. Selon M. Kandsi, «les chauffeurs de taxis sont au bout du rouleau et attendent avec impatience un signal fort de la part des pouvoirs publics.         «Si cette situation perdure, nous serons obligés d'appeler à la tenue d'une assemblée générale pour laisser la base décider souverainement de la démarche à entreprendre pour faire valoir ses droits. Si on est contraints à livrer tout seuls bataille pour sauvegarder notre gagne-pain, on n'hésitera pas à recourir à notre droit à la grève comme le permet la loi», a-t-il martelé. Dans son plan d'action 2008-2009, le syndicat évoque également la prise en charge de la revendication relative à la révision à la baisse de l'impôt unique, avec un forfait de 1.500 dinars jusqu'à 2.000 dinars par trimestre en plus de l'annulation des déclarations modèles G12 (chiffre d'affaires annuel) et l'amnistie de la dette fiscale antérieure, avec l'élaboration d'un calendrier à partir de l'année 2003, date de la nouvelle tarification où la TVA a été incluse.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)