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Les souscripteurs montent au créneau



Ils s'insurgent contre les retards chroniques qu'accumulent les travaux.La wilaya de Bouira a connu, hier, deux actions de protestation de la part des demandeurs de logement. Ainsi, les souscripteurs au logement promotionnel aidé (LPA), ainsi que ceux de l'AADL, sont montés au créneau pour s'insurger contre les retards chroniques qu'accumulent ces deux formules à l'échelle de la wilaya. En effet, les souscripteurs aux projets des 80, 60, 60 et 100 logements LPA, au niveau de la commune de Bouira, ont protesté, devant le siège de la willaya, dans le but de protester contre les retards et autres malfaçons enregistrés par ces chantiers.
Lancés en janvier 2013, pour des délais de réalisation ne devant pas excéder les 18 ou 24 mois, ces logements accumulent actuellement jusqu'à 48 mois de retard, soit quatre longues années. "Nos logements accusent un retard édifiant, car il varie entre 30 et 48 mois, alors que dans le cahier des charges initial, ils devaient être achevés en 18 mois seulement", ont-ils signifié. Et d'ajouter : "Par notre action, on espère alerter non pas le wali, mais le ministre de l'Habitat sur notre situation, pour qu'on lève les blocages et que chacun assume ses responsabilités", dira Mohamed, un souscripteur en colère.
Pour d'autres contestataires, le taux d'avancement des travaux est de 50% seulement et la cadence des travaux est très faible. "Les chantiers ne sont pas suffisamment alimentés en matériaux et le nombre d'ouvriers est insuffisant", expliquent-ils. Certains souscripteurs en colère affirment s'être porté acquéreurs en 2013 pour des logements de moyen standing, lesquels comprennent des F4 et des F3, dont les coûts sont respectivement de 145 et 130 millions de centimes l'unité.
Selon eux, leur projet a été "négligé" par les autorités locales. Beaucoup d'eux, disent-ils, ont réglé les sommes exigées intégralement, pendant que d'autres sont en train de les régler par tranches. Ensuite, ces citoyens indiquent avoir interpellé les autorités de la wilaya, à savoir l'Agence foncière, au même titre que le ministre de l'Habitat, pour mettre un terme à cette mascarade, selon eux.
"Nous voulons plus de transparence"
En outre, une centaine de souscripteurs à la formule AADL, datant de 2001-2002, a organisé un sit-in devant le siège de ladite agence, afin de réclamer plus de transparence dans la confection des listes des bénéficiaires.
En effet, selon les protestataires, ils sont plus de 270 personnes à avoir souscrit à la formule AADL 1 ; or, selon eux, ils se sont retrouvés à plus de 700 souscripteurs à prétendre à un logement. "D'où viennent les 500 autres ' On exige que toute la lumière soit faite sur ces listes et les véritables souscripteurs", pestera un souscripteur, qui dit avoir déposé son dossier il y a déjà 17 ans.
D'autres ont affirmé qu'ils sont littéralement pris au piège de cette formule. "Nous sommes dans l'impossibilité de bénéficier d'un logement social et nous sommes écartés des programmes LSP et LPA à cause des critères et conditions douteuses selon lesquelles se fait la distribution à chaque fois", expliquent-ils. Lors de leur rassemblement, ces souscripteurs ont également exigé la distribution "immédiate" de leurs logements. Ainsi, ces citoyens, qui s'estiment "lésés et oubliés" par l'Etat, indiquent qu'ils ont frappé à toutes les portes, sans qu'aucun responsable n'ait daigné les recevoir.
"Chaque jour de réception, à savoir le mardi, nous nous rassemblons pour nous enquérir de la situation de nos dossiers que nous avons dû réactualiser d'ailleurs", précisent-ils. Ils affirment également s'être acquittés de leur deuxième tranche, estimée à 270 000 DA, mais qu'aucune décision de préaffectation ne leur a été transmise. De plus, ces protestataires regrettent le fait de ne jamais trouver aucun responsable pour les recevoir ni les accueillir. "Aucun responsable n'est en mesure de nous recevoir, ni écouter nos doléances", ont-ils déploré.

RAMDANE BOURAHLA
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