Les sous-traitants s'inquiètent, Algérie Télécom rassure

Quelques opérateurs privés sous traitant avec Algérie Télécom nous ont fait part de leur inquiétude, après la décision de la direction générale de résilier tous les contrats avec leurs partenaires, et ce à partir du 1er avril en cours. Selon M. Benyettou, gérant d'une entreprise privée, employant une dizaine de travailleurs et en place depuis 1994, « cette décision n'a pas été précédée de préavis et les motifs ne nous ont jamais été signifiés. De ce fait, une dizaine de petites entreprises opérant dans ce secteur risquent de disparaître. Et on se retrouve au chômage et plusieurs de nos agents risquent de perdre leur emploi. Pourtant, toute notre stratégie de développement a été élaborée en fonction du plan de charge conclu avec l'opérateur public Algérie Télécom. Et si tous nos contrats tombent à l'eau, ce sont plusieurs années d'efforts qui sont perdues». Renseignements pris à la direction régionale d'AT, il nous a été précisé que cette décision ne concerne que les opérateurs sous-traitants spécialisés dans l'installation de nouvelles lignes. Ce segment, qui fait partie des métiers de base de l'entreprise, sera confié désormais aux agents AT. Les sous-traitants, en revanche, continueront à prendre en charge les travaux de pose de câbles et de raccordement. Ce nivellement s'imposait, selon notre source, du fait qu'AT s'apprête à ouvrir son capital et devra impérativement se mettre au diapason des autres entreprises internationales en matière de prestations. Par ailleurs, et toujours dans cette perspective, d'autres cahiers des charges sont actuellement en cours d'élaboration pour mieux adapter l'entreprise publique aux normes requises, d'autant qu'elle n'est plus dans une situation de monopole. Dans ce domaine, d'autres opérateurs sont plus pointilleux et vont jusqu'à exiger un casting pour tout prestataire de services.