Algérie - Revue de Presse

Les sciences contemporaines et les secrets divins



Les sciences contemporaines et les secrets divins La science moderne partage-t-elle ce bel enseignement coranique illustré avec une éloquence qui relève du miracle dans son aspect «inimitable»? Certes, la preuve divine se passe de la science, qui elle par contre, a besoin de la confirmation de cette preuve pour soutenir ses démonstrations. Engageons, néanmoins une discussion avec nos frères qui veulent appréhender la Vérité au moyen de la science. Nous trouvons dans le Coran un dialogue instructif entre Noé et son fils. Ce dialogue caractérise tout à fait ce que nous soutenons et confirme l’attitude scientifique saine émanant de la foi en Dieu. Il met en même temps en exergue l’illusion où se trouve celui qui se laisse berner par la seule matière qui finit souvent par le perdre lorsqu’il utilise la même logique que celle à laquelle recourut le fils de Noé, un égaré loin de la voie de Dieu, lorsque le déluge se déchaîna et que les flots impétueux envahirent toute la terre. Voici comment, dans son expression la plus parfaite, le Coran rapporte le dialogue que Noé eut avec ce fils égaré:«Noé héla son fils, qui se tenait à l’écart: - Mon enfant, embarque avec nous, ne reste pas avec les dénégateurs. Le fils dit: - Je vais me réfugier sur un mont qui me préservera du flot». (Noé XI, 42-43)Apparaît ici toute la logique illusoire utilisée par les acolytes du matérialisme. Ainsi, pense le fils égaré de Noé; se préserver du bouillonnement de la nature, des flots qui tombent abondamment du ciel ou qui jaillissent des entrailles de la terre en recourant à cette même nature, a une haute cime. Il ne perçoit finalement dans l’interaction des éléments que leur côté apparent, tels qu’ils se présentent à lui dans le monde matériel qu’il perçoit. Voyons maintenant la logique utilisée par le Prophète Noé compatissant envers ce fils, pour l’arracher à son égarement et l’attirer vers la foi en le Très Haut: «- En ce jour, dit Noé, n’est préservé du décret de Dieu que celui que Dieu prend en Sa miséricorde». Et les flots entre eux s’interposèrent, en sorte qu’il fut parmi ceux qui furent engloutis.»(Hud XI, 43) Certes, la question ne réside pas dans le fait qu’une nature se déchaîne pour qu’on s’imagine qu’il est en notre pouvoir de nous en préserver en cherchant asile sur une haute cime. Il s’agit là en réalité de la volonté divine: les flots pleuvant du ciel et ceux jaillissant des profondeurs du globe ainsi que les inondations de toutes sortes constituent en fait une armée à la disposition de Dieu, armée qui exécute les ordres transmis du quartier général et émanant de leur chef suprême. En fait, cette armée se compose de tous les éléments du cosmos. Cette scène du déluge est là pour corroborer toutes les réelles significations que revêt le terme [clefs] des choses cachées, un terme qui en définitive comporte pour les signifier clairement tant la science que la foi. Cependant, notre approche n’est pas sans susciter une certaine problématique dans l’esprit de nombreuses personnes. Si, en effet, nous nous contentons de nous convaincre que les clefs de l’inconnu sont le fait du seul Très Haut et que les causes que nous percevons dans les phénomènes naturels ne produisent à elles seules en somme aucun effet, nous adopterons alors à l’égard de la vie une attitude purement expectative. En effet, nous n’aurons plus aucune confiance vis à vis des causes et des effets. Plus besoin alors que le malade se traite et que l’être recherche sa subsistance puisque les causes sont dénuées de leur valeur et qu’elles sont du seul ressort du Créateur. Même le fait de se prémunir du feu destructeur et du poison qui tue n’aura plus de sens puisque sa cause sera séparée des effets qu’il produit. Une telle attitude détache en effet l’homme de la vie qu’il mènera alors sans but ni finalité. La meilleure réponse à ce problème, peut être puisée chez L’Imam Ghazali, dénommée «La Preuve de l’Islam», dans son ouvrage «L’incohérence des philosophes» (Tahatuf al Falassifa) où, après avoir exposé le problème, il dit: «Certes, tout ce que nous présageons n’a pas nécessairement lieu, car le secret de ces choses est entre les mains du Très Haut qui les dirige selon son bon vouloir. Cependant, Dieu le Tout Puissant, établit des lois qui gouvernent les causes et les effets des accidents dans le cosmos». Aussi énonce-t-il dans son livre que Ses lois sont immuables et ne sauraient subir de changement. Suite et fin Cheikh Mohamed Saïd Ramadan El Bouti
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