Les recours affluant de toutes parts à la wilaya

Une commission enquête sur des attributions suspectes Les recours ayant atterri par centaines sur son bureau, une commission de haut niveau de la wilaya d’Oran mène une enquête approfondie sur les récentes attributions de logements aux habitants des lieux menaçant ruine. En effet, les contestations et recours sur de prétendus dépassements, qui auraient eu lieu aux secteurs urbains de Sidi El-Bachir et de Haï Mahieddine ex- Eckmühl, décision a été prise de tirer ces affaires au clair. Selon ces recours, au secteur Sidi El-Bachir, un bénéficiaire aurait été exclu, suite aux réserves émises par un membre de la commission à propos d’un vieil immeuble où habiterait la mère d’un responsable. On assure que l’immeuble dont il s’agit est complètement en ruine, qu’il est marqué au signe « Rouge « et que la mère du responsable évoqué y habite depuis de longues années. Cependant, conformément aux instructions du wali d’Oran, et afin de préserver la crédibilité de la commission, les membres de cette même commission ne peuvent prétendre au bénéficie de logement, même s’ils habitent dans l’immeuble effondré. On fait, aussi, état de recours concernant une compatriote émigrée, qui se trouvait à Oran au moment du passage de la commission mais qui est repartie pour la France juste après. A Eckmühl, un autre postulant a introduit un recours pour dire que sa sœur auquel un logement a été attribué est décédée. A l’appui de ses allégations, il a produit un certificat de décès. Des investigations ayant été ordonnées, il s’est finalement avéré que l’intéressée habite à El-Qods, sous le même nom et qu’elle est bien vivante. On s’est aussi aperçu que le contestataire avait des problèmes avec sa sœur. Les enquêteurs se sont de même rendu compte qu’une autre bénéficiaire était spécialement venue d’une wilaya limitrophe et qu’elle a été inscrite sur la même liste que la propriétaire de l’immeuble concerné, au niveau de la rue Ben Dahmane Saâda. Dans cette même rue, les bénéficiaires absents ont été exclus alors que les familles Berrahil et Halouan ont refusé de quitter les lieux. Concernant les familles ayant squatté les immeubles fraîchement évacués, d’autres services ont pris l’affaire en main. A propos des bénéficiaires absents, lors de la visite de la commission et dont le nombre ne dépasse guère la vingtaine, il a été décidé de mener une autre enquête au cours de laquelle il sera exigé d’eux des documents officiels pour déterminer la durée de leur présence dans ces logements ainsi que les raisons pour lesquelles ils étaient absents. S’agissant du sort de la liste de 44 bénéficiaires, non encore libérée, on apprend que des recherches sont en cours pour trouver un établissement scolaire où ils seront hébergés avant leur délocalisation. Enfin, on signale que le travail de la commission de recensement a été gelé, suite à des rapports faisant état de dépassements dont elle a été la cible de la part de certains habitants d’El-Hamri. On signale qu’au cours des ces dépassements, un chef de service du secteur a été blessé et admis à l’hôpital. Selon des sources, ces dépassements n’ont pas non plus épargné les agents de la PP forces PUP et de la circulation qui ont été agressés à l’arme blanche. Ailleurs, à Es-Seddikia, El-Emir et Sidi El-Houari, c’est un climat similaire qui a prévalu. A Eckmühl, des agents de police ont été séquestrés par des habitants mécontents et n’ont été dégagés qu’après intervention des forces de l’ordre. Selon nos sources, il est prévu qu’une commission rendra prochainement visite à l’ensemble des familles. B.M.