Algérie

Les rappelés du service national marchent encore à Tizi Ouzou Ils exigent essentiellement une indemnisation et un statut




Plus de 300 rappelés du service national de l'armée durant les années 1995 à 1999 ont marché hier à Tizi Ouzou pour réclamer un statut et une prise en charge sociale et dénoncer la situation précaire où se trouvent la majorité d'entre eux. La marche des anciens rappelés venus des quatre coins de Tizi Ouzou s'est ébranlée depuis le siège de la wilaya pour se diriger vers le carrée des martyrs de M'Douha. Une symbolique pour marquer le 57e anniversaire de la commémoration du déclenchement de la guerre de libération nationale.
A l'occasion, ces derniers ont déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des valeureux chouhada de la révolution de novembre 54. Les marcheurs ont réitéré hier les revendications chères à leur collectif, notamment un statut particulier des anciens rappelés du service national qui permettra de prendre en charge les blessés, les décès, les traumatisés mais aussi ceux qui sont sans emploi. Selon l'un des animateurs du mouvement,
«l'Etat Algérien doit répondre à nos revendications légitimes ne serait-ce qu'à titre de reconnaissance pour le devoir accompli, car quand l'Algérie était à genoux, nous avons répondu à l'appel de la patrie et certains d'entre nous ont été blessés, ont subi des traumatismes et même perdu leur travail.
C'est donc des sacrifices à valoriser et à prendre en considération». Les anciens rappelés réclament aussi une indemnisation des victimes et une réparation pour les personnes qui souffrent toujours de traumatismes et de séquelles d'ordre psychique. Leur plateforme de revendications a fait l'objet, rappelons-le, d'un courier transmis au ministère de la défense nationale. Signalons qu'une action similaire a été organisée au mois d'août dernier.
Après le dépôt de la gerbe de fleurs, les anciens rappelés se sont dispersés dans le calme, dans l'espoir de voir les autorités du pays entendre leur cri de détresse. Pour eux, il n'est pas question cependant, d'abandonner la lutte. «Le combat continue jusqu'à l'aboutissement des revendications», disent-ils.


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