Algérie

Les racines de la perversion



Les racines de la perversion
Apparemment, tous les éléments sont réunis pour identifier d'un doigt accusateur ceux des politiques qui pratiquent la fuite en avant, le langage et le verbe de la division. Ils oublient au passage qu'ils sont en face d'un peuple plus que jamais mature et responsable de son destin. Il s'agit de politiques dont l'activisme et les discours souvent primitifs réveillent le syndrome des années 90 et nourrissent le mythe d'un fanatisme présenté comme le corollaire d'un combat entre l'obscurantisme (des radicaux, naturellement) et la démocratie. Cette vérité simpliste tente de jeter l'opprobre sur une société qui n'est en rien responsable des agissements qui se font autour d'elle, des calculs et des ambitions d'une opposition et de ses inspirateurs et autres protecteurs. Elle remplit à la veille des échéances électorales de 2017 (élections législatives et locales) un double office : faire diversion et déplacer les acquis et les responsabilités?Il est vrai que la situation sur la scène politique, est d'une complexité telle que, bien souvent, les observateurs les plus impartiaux et les plus avertis, pris dans le tourbillon des événements qui se bousculent, se font et se défont pour se nouer à d'autres niveaux.Or tant que ce chaos politico-organique propre à chaque formation continue à s'exprimer en contradiction de la réalité, des défis et enjeux qui se posent à la nation, il est, en quelque sorte, géré, voire normalisé, aux yeux de l'opinion publique. Mais il suffit que le discours déborde de son cadre politique sain et qu'il touche aux acquis populaires, au programme politique en vigueur pour devenir intolérable aux yeux des citoyens qui, dès lors, s'évertuent par leur refus à ce dilemme non pas à l'arrêter, mais à le circonscrire dans son cadre " naturel " de tentatives de déstabilisation de la cohésion nationale. Ce qui se déroule à présent au sein de l'opposition, des partis de la majorité est une illustration de cette perversion des faits, de cette inversion des causes et des faits.Pris à chaque fois comme cible, le gouvernement en charge de l'application du programme présidentiel ne se pose pas la question de savoir réellement et publiquement pourquoi, mais échafaude des mesures supposées décourager de futures actions de ce même genre de trouble et de confusion. Pourtant, si responsabilité il y a dans cette perversion des faits et dans toutes les man?uvres orchestrées, elle est partagée entre les partis de l'opposition et ceux de la majorité. L'opposition tient à une seule ligne : adversité totale au programme politique en vigueur et à toutes les réformes initiées par le chef de l'Etat.La responsabilité des partis de la majorité est encore plus grande. Ils se réclament soutien absolu et total du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika sans se déployer sur le terrain pour contenir l'action agressive des partis de l'opposition. Ce paysage politique dans son ensemble, en se refusant de prendre en compte défis et enjeux du moment et qui se posent avec acuité au pays sur le plan économique, financier et sécuritaire, en voulant imposer une ligne tordue, joue pour certains aux apprentis sorciers.D'aucuns ont mis en branle des attitudes et des positions qu'ils ne pourront pas contrôler. Qui sème le vent? Et la tempête n'est pas près de s'arrêter.



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