Algérie

Les prédateurs



Vol à l?étalage, vol à la roulotte, vol à l?esbroufe, vol à la tire sont autant de pratiques délictueuses commises par de jeunes écumeurs dans le dédale des rues de la capitale. La fréquence de ce type d?infraction qui relève de la correctionnelle prend des allures inquiétantes et oblige les petites gens au niveau de certaines places publiques à être sur le qui-vive. Gare routière, station de bus, marché public et autres grandes surfaces commerciales constituent l?espace tout indiqué où sont commis les méfaits de bandes organisées. Cette catégorie de maraudeurs et de rôdeurs a l?avantage de se fondre dans l?anonymat pour s?adonner à leur vile besogne. Parfois, le micmac est ostensible, et la ruse manifeste. En groupe, ils guettent leur proie avant de la délester de son bien, quitte à lui porter le coup fatal. Les prédateurs flairent leur frêle victime avant de lui asséner le coup au bon moment. Ils usent de moyens machiavéliques pour arriver à leur fin. Dans le jargon des ripoux, « el yabsa », est cette trouvaille qui consiste à étrangler sa victime jusqu?à l?étouffer avant de lui soutirer les quelques sous. Et gare à celui qui ose s?opposer à leur action qu?ils ont dû cogiter loin des regards. On utilise aussi un procédé en vogue, la bombe à gaz lacrymogène. Chacun semble se spécialiser en s?ingéniant dans la manière d?opérer. Outre l?effraction de voiture pour la soulager de ses accessoires, on assiste ces dernières années au vol des portables au détour d?une rue ou d?un petit carrefour. Des cellulaires qui vont alimenter les « marchés aux puces » à un jet de pierre du lieu du forfait. Il y a quelques jours, une dame a fait l?objet d?une agression en pleine rue par un jeune qui lui a arraché son portable. L?effet surprise a généré plus de peur que de mal pour la bonne dame littéralement violentée. Trois agents des forces de l?ordre, se trouvant dans les parages, ont réussi à neutraliser le malfrat avant qu?il n?eut le temps de prendre ses jambes à son cou. Un heureux concours de circonstances, me diriez-vous ! Que non, des badauds qui assistaient à la scène n?ont pas apprécié la manière forte employée par les policiers qui l?ont passé à tabac. Sauf qu?ils sont restés de marbre devant l?acte ignoble commis sur la citoyenne.



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