Les pluies dénonciatrices de malfaçons

Bitume décollé et affaissement sur les routes L’opération de réhabilitation des routes a encore une fois montré des défauts dans les réalisations, tel est l’amer constat des automobilistes qui ont pâti de l’état des routes lors des dernières intempéries. «Les premiers millimètres de pluies ont suffi pour mettre à jour le travail bâclé réalisé sur les routes. Le bitume s’est décollé des nids de poules et tranchées qu’il a soit disant comblés il y a peu de temps. Et dire que des centaines de millions provenant de l’argent des contribuables ont été consommés pour ces travaux d’aménagements» se sont plaints les Oranais. Au centre ville comme dans la périphérie, la situation est identique, les nids de poules et les tranchées sont encore plus profonds qu’avant l’opération de «réhabilitation» ont constaté les automobilistes. «C’est comme si le bitume a été placé avec une colle non résistante à l’eau, une colle dont l’effet se dissipe au contact des premières pluies. Nous sommes en train de revivre la même situation que l’année dernière et finalement le travail de la DVC n’est pas plus efficace que celui des entreprises privées qui ont été fustigées l’année dernière» a asséné un citoyen avant d’ajouter «En grandes pompes, les autorités locales annoncent que des milliards sont consacrés à la réhabilitation des routes alors qu’elles sont toujours dans un état catastrophique et se détériorent de jour en jour. Le soulagement qu’on éprouve quand un nid de poule ou une tranchée sont comblés et recouverts de bitume n’est malheureusement jamais de longue durée». En effet, durant les dernières pluies, nombreux sont les automobilistes qui sont passés sur un trou, souvent profond, qu’ils croyaient comblé de bitume. Ce type d’incident s’est produit sur le troisième boulevard périphérique, à quelques mètres du rond point de la cité Djamel, où une tranchée bitumée il y a peu de temps, a repris son état initial et s’est même affaissée de quelques centimètres de plus. Le même constat a été fait sur une route nouvellement construite, une des bretelles de l’échangeur actuellement en cours de réalisation à Es Senia, sur le troisième boulevard périphérique, non encore réceptionné. Par ailleurs, sur la route de Haï El Sabah, à proximité du rond point de l’EHU, une tranchée s’est affaissée de quelques dizaines de centimètres. Cette route est devenue impraticable et une déviation, à ce niveau, a été faite par le service de l’ordre public. Dans d’autres quartiers de la ville, les routes sont aussi impraticables, et lorsque les automobilistes sont obligés de les emprunter, ils doivent veiller constamment à ne pas se retrouver dans le creux d’un nid de poule ou d’une tranchée. Jusqu’à quand devront-ils user d’attention et payer des frais de réparation de leurs véhicules parce qu’une route a été mal réalisée.