Algérie

Les Oranais entre le marteau et l'enclume


Les Oranais entre le marteau et l'enclume
C'est dans la ville de Sig, à 30 minutes de trajet d'Oran que les courtiers fixent le prix du poulet pour tout l'ouest du pays.Les prix du poulet et de ses dérivés prennent des ailes après une accalmie de plusieurs semaines. En effet, de 190 DA/kg, il y a deux mois, le poulet est cédé à 310 DA/kg durant cette troisième semaine du mois sacré du Ramadhan. Selon les bouchers et éleveurs sollicités, la valse des prix est imposée par des intermédiaires ayant pignon sur rue concernant l'élevage avicole où sa production et son timing sont épluchés régulièrement. "C'est dans la ville de Sig, à 30 minutes de trajet d'Oran, que les courtiers, quotidiennement, fixent le prix du poulet pour tout l'ouest du pays. C'est une bourse informelle", confie un jeune aviculteur de la région de Tafraoui. Pour les bouchers, la valse des prix ne les pénalise aucunement : "J'ai une marge de bénéfice de 10 à 15 DA pour chaque kilogramme. Certes, quand les prix sont abordables, nos clients consomment plus", fait savoir un boucher de la localité de Oued Tlélat.Du coup, le circuit de la viande blanche échappe totalement aux pouvoirs publics. "De l'élevage à l'abattage et jusqu'à la commercialisation de la viande blanche, le ministère du Commerce est complètement hors course", soulignent nos interlocuteurs qui trouvent quand même une certaine satisfaction dans la présence de l'Etat à travers ses entreprises d'élevage et ses abattoirs qui alimentent les établissements stratégiques publics, "ce qui laisse souffler les marchés locaux".D'autre part, le poisson est hors de portée. Si la sardine oscille entre 500 et 700 DA/kg, le poisson blanc et les crevettes sont complètement boudés par les petites bourses. "On se rabat sur le poisson surgelé", confie un fonctionnaire.Cependant, une nette demande des consommateurs a été constatée par les commerçants par rapport aux années précédentes. Quant aux fruits et légumes "les prix fléchissent surtout celui des pastèques", affirme un marchand ambulant.Reste la ruée vers l'achat des vêtements pour l'Aïd El Fitr : "Franchement je suis déboussolé. Je suis dans l'obligation de m'endetter pour satisfaire les enfants", avoue un père de famille.NOUREDDINE BENABBOU


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