Algérie

Les notables accusent



La question de savoir qui manipule et pousse à la violence à Berriane revient avec récurrence. Tout le monde soupçonne l'existence de têtes pensantes du chaos dans la région. Les membres d'El Djamaâ s'accordent à dire qu'il y a bien une main qui manipule. Ils en sont même convaincus. Très prudents dans leurs propos, ils affirment savoir qui est derrière ces événements et qui a allumé la mèche. Mais ils précisent que ce n'est pas leur rôle de le dire ni d'enquêter sur l'identité des manipulateurs. Ce groupe de notables demande à tout prix le départ du chef de daïra. Ils refusent d'ailleurs de travailler avec lui. « Notre interlocuteur, c'est le ministre délégué aux Collectivités locales », insistent-ils. Le chef de daïra est soupçonné d'avoir bloqué l'APC en refusant de travailler avec l'ex-président. Mais pas seulement, affirme un élu, « la daïra a toujours voulu imposer son point de vue devant les élus. Plusieurs tentatives de conciliation ont échoué à cause de son entêtement ». Nous avons essayé à deux reprises de rencontrer le chef de daïra pour avoir sa version des faits, vainement.Cependant pour beaucoup, l'idée de dissoudre l'Assemblée populaire communale a causé un grave dysfonctionnement dans la gestion des affaires localesLes malékites, eux aussi, n'en pensent pas moins. Selon eux, il y a une main derrière ces événements. Mais il est tout de même curieux et étonnant que dans une petite ville d'environ 37 000 âmes, l'on ne sache pas ce qui s'y passe ! Un citoyen de Berriane croit en effet que « ceux qui ont tenté créer le désordre ne s'attendaient pas à ce que la situation prenne une tournure aussi tragique ». Ce qu'il faut retenir de ce drame, c'est la démission de l'Etat qui aurait pu éviter le pire. Certains s'indignent également du fait que le chef de l'Etat, qui a été en visite dans la wilaya de Ghardaïa, n'ait pas fait un geste en direction des citoyens de Berriane.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)