Algérie

Les naufragés de la route 5eme partie



Les naufragés de la route 5eme partie
Le village est abandonné, mais on aperçoit des ombres'
-Alors, vous avez trouvé quelque chose '
Les questions se mettent à fuser. Omar et le receveur sont encore sous le coup de la frayeur, mais ils ont compris qu'il ne doivent pas ajouter à l'angoisse des passagers.
- Il faisait trop noir, nous avons dû rebrousser'
- Mais alors, s'exclament les passagers, nous allons passer la nuit ici '
Omar essaye de détendre l'atmosphère :
- Ce n'est pas la fin du monde'
Mais les passagers ne sont pas rassurés :
- Nos parents nous attendent !
- Il fait froid'
La femme malade s'est assoupie mais le bruit la réveille, elle demande si les secours vont arriver.
La jeune fille, attendue par son père, s'est mise à pleurer. Certains passagers s'en prennent au chauffeur et au receveur.
- Vous auriez dû vérifier votre bus avant le départ !
Après un long moment de tumulte, l'atmosphère se calme. Le receveur s'approche de Omar et lui murmure :
- Faut-il parler du village '
- Ce n'est pas la peine de les effrayer davantage'
- Mais ce' cette ombre dans la maison ' Et cette impression d'être suivi ' Qu'est-ce que ça peut être '
- Je ne sais pas, dit Omar
- Des' des fantômes '
- Je ne crois pas aux fantômes'
- Et pourtant vous avez bien senti qu'on nous poursuivait !
- Ce n'est qu'une impression'
Il se retourne : il vient d'apercevoir une ombre. Le receveur, qui a suivi son regard, sursaute.
- Vous avez vu '
- Oui, dit Omar.
- Ne me dites pas que c'est une impression !
- Nous ferons mieux de rentrer dans le bus !
- Je vais informer le chauffeur discrètement.
Des passagers viennent vers Omar.
- Nous sommes perdus, n'est-ce pas '
- Ce n'est pas grave, des bus passent le matin de bonne heure, ils nous récupéreront !
Le receveur demande aux passagers de monter dans le bus. Un homme demande à satisfaire un besoin naturel.
- Allez-y, mais ne vous éloignez pas du bus.
Les passagers ont repris leur place. Le receveur leur demande de mettre en commun les provisions et les boissons dont chacun dispose. L'atmosphère se détend progressivement quand le passager qui est parti se soulager revient tout tremblant. Il a dû se sauver ainsi que le montrent ses vêtements encore défaits.
- J'ai été attaqué, lâche-t-il.
(à suivre)
G. B.
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