Algérie

Les moutons ont envahi Alger




Plusieurs quartiers d'Alger «la Blanche» croulent sous les ordures. L'insalubrité s'est généralisée. Netcom a avoué son impuissance a collecter les 20.000 tonnes d'ordures, malgré les effectifs mobilisés en renfort durant les périodes exceptionnelles dites de fêtes.Le recyclage des ordures ne fait plus recettes. Il apparaît que le recyclage coûte plus cher aux opérateurs économiques qui se sont lancés dans ce créneau, que l'enfouissement. Alger étouffe. Alger n'arrive plus à se débarrasser de ses déchets en dépit de la création par la wilaya d'Alger en 2012 d'une nouvelle société, en l'occurrence Extranet, chargée du ramassage quotidien des 20%, représentant selon les données officielles 2.000 tonnes, rien qu'au niveau des communes de la périphérie du vieil Alger. Les communes auxquelles est dévolue la responsabilité de nettoiement sont dépassées, non pas par l'ampleur de la tâche, mais plutôt par manque de stratégies, pour que l'une des plus grande mégapole d'Afrique affiche perpétuellement une propreté, au moins à la mesure des budgets faramineux prélevés sur le dos du contribuable.
Cette mission d'assainissement de la capitale s'avère virer vers un vrai fiasco en considération du laxisme qui caractérise les autorités, pour retourner la situation en leur faveur, et ce ne sont pas les moyens matériels qui manquent pour assurer un service irréprochable, d'autant que les revendications de types salariales ont été satisfaits, puisque les éboueurs touchent quatre fois ce qu'ils percevaient en 2012. Alger n'a pas fini de broyer du noir, de dégager des odeurs nauséabondes, et de contempler ses voiries se dégrader malgré les augmentations de la vignette automobile. Alger, c'est aussi les dos d'âne qui repoussent comme des champignons, malgré une directive du ministère de l'Intérieur pour les éradiquer. Alger semble devenir une ville livrée à elle même, une ville livrée à des irresponsables au statut d'élus, qui n'ont cure de l'hygiène et de la salubrité des lieux publics.
Bien avant les fêtes de l'Aïd, notre mégapole s'est métamorphosée en zone rurale depuis quelques jours. Du foin est vendu à même les trottoirs par des jeunes et des moins jeunes en plein centre-ville, et dans les quartiers périurbains.
Des moutons empestant l'urine contribuent a décorer nos rues et autres espaces publics, en se faisant promener par des attaches de ficelle en guise de laisse, comme s'il s'agissait d'animaux de compagnie.
Alger a été envahie par les mentalités campagnardes. Alger s'est développé de façon anarchique comme en témoigne les constructions ne respectant aucun plan urbanistique, à telle enseigne, que l'exiguïté des ruelles dépourvues d'asphaltage et de canalisations d'évacuation des eaux de pluies, confortent dans l'idée, que les opérations de revêtement des voies publiques, et de canalisations attendront que la quadrature du cercle soit enfin possible, si un jour le ministre des Travaux publics passant par un heureux hasard dans le coin, décidera de mobiliser les moyens financiers et matériels de l'Etat, alors que pour le comble de la gabegie sociétale, les riverains en question possèdent des résidences de plusieurs étages, construites intra muros, et extra muros en matériaux de luxe.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)