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Les médecins résidents crient leur détresse


Les médecins résidents crient leur détresse
Les blouses blanches se révoltentLe Syndicat ne compte pas abandonner la protestation de sitôt. Il fait état d'un ras-le-bol et d'une effervescence générale au niveau de la base.L'appel à la grève lancé depuis plus d'une semaine par le Syndicat national des médecins résidents algériens est maintenu. Les médecins résidents entameront après-demain une grève de deux jours à l'échelle nationale, dans l'espoir de faire entendre leurs revendications. De nombreux centres hospitaliers universitaires seront paralysés pendant deux jours. Selon nos informations, plusieurs préavis de grèves et demandes d'audiences ont été adressées au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui ignore jusqu'à présent leurs préoccupations. Face à cette situation, les praticiens de la santé n'ont d'autre choix que de recourir à des actions de protestation, jusqu'à satisfaction de leurs doléances.Le Syndicat ne compte pas abandonner la protestation de sitôt. Il fait état d'un ras-le-bol et d'une effervescence générale au niveau de la base.En effet, les professionnels revendiquent la mise en place d'un dispositif réglementaire garantissant la progression de leurs carrières. L'organisation du cycle de formation, les méthodes d'évaluation et le rôle pionnier du collectif autonome des médecins résidents dans l'amélioration de la pédagogie, sont les principales revendications. «Le système pédagogique ne porte que son nom, les médecins résidents des différentes spécialités sont insatisfaits de la progression et de la qualité de la formation», souligne Dr Amin Mazit secrétaire général du Syndicat national des médecins résidents algériens. Il a précisé dans ce sens, que la réactualisation des programmes d'enseignement est plus que nécessaire. «La méthodologie et la révision des mécanismes de l'évaluation ne doivent plus rester un projet.» La conception d'un nouveau carnet du résident était l'une des plus importantes revendications, du fait qu'il permet une évaluation complète des acquis du médecin résident et par conséquent supprime le caractère sanctionnant des examens.«Le carnet du résident, moyen d'évaluation du futur professionnel de santé est un des autres problèmes qui exaspèrent la communauté médicale, il est inadapté et dépassé, ce dernier ne respecte point les règles exigées par la médecine et ne suit pas l'évolution de ce noble métier», regrette le même médecin. Il ajoute que le carnet du résident sert à être une référence de guide à la formation, un appareil crédible pour l'appréciation du degré d'acquisition des connaissances des médecins en formation. Dans le même sillage, il a mis l'accent sur l'arrêté 358 du 7 mai 2011 qui a été promulgué par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui demandait aux doyens des facultés de surseoir à l'application de l'arrêté 709 et de considérer l'évaluation comme un acte pédagogique non sanctionnant et en les instruisant à oeuvrer pour la représentation des résidents et de revoir les modalités d'évaluation. «Cinq ans après, les mêmes acteurs et sans avoir élaboré aucun programme ni aucun support pédagogique décident de ne pas prendre en compte nos préoccupations et renouent avec le mode sanctionnant», regrette-t-il encore une autre fois. «L'arrêté 709 est jugé inadapté et sans effet, compte tenu de ses visas et références anciennes (comme le décret exécutif N°96-149 du 27 avril 1996, portant statut du résident en sciences médicales remplacé par le décret exécutif N°11-236 du 3 juillet 2011) et contradictoire (comme le décret 82-492, modifiant le nombre d'années d'études) le rendant obsolète et hors d'état d'application», explique la même source.Par ailleurs, plusieurs points ont été relevés lors de l'assemblée nationale du syndicat tenue samedi dernier à Alger dont «le boycott des examens intercalaires en refusant l'arrêté 709, le dépôt d'un préavis de grève le 17 mai 2015 auprès du ministère de l'Enseignement supérieur annonçant deux jours de grève les 26 et 27 mai 2015 avec sit-in dans les mêmes formes que précédemment.. et d'autres points».Dans le même contexte, la haute autorité de l'Ugta a émis un courrier pour réconforter les revendications des médecins résidents. Enfin, la position du syndicat est le maintien du mouvement de protestation jusqu'à nouvel ordre.


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