Algérie

Les liquidateurs lèvent le voile sur des pratiques douteuses



42 entreprises vendues au dinar symbolique Les opérations de contrôle entamées par l’Inspection des Fiances sur la base des rapports présentés par les liquidateurs des entreprises dissoutes ou en faillite se poursuivent inexorablement à Oran.Déclenchées en oc-tobre dernier, les in-vestigations confiées aux liquidateurs ont donné lieu à l’élaboration de plusieurs dizaines de rapports. Ceci, assure-t-on, afin de réévaluer le coût des cessions et dissolutions des patrimoines de nombreuses entreprises publiques. En effet, on assure qu’il a été prouvé que de nombreuses entreprises sont abandonnées au moment ou plusieurs autres ont carrément été squattées par des particuliers. Il est attendu que les entreprises en faillite, dont le nombre dépasserait les 300, soient vendues une fois les rapports les concernant étudiés et épluchés. S’agissant du sort des 13 unités, dépôts et magasins de l’EDIPAL, se trouvant dans des endroits stratégiques, on apprend que la semaine passée, un liquidateur a été désigné. Pour rappel, cela fait de longues années que les salariés de cette importante entreprise mènent le combat pour recouvrer leurs droits et réclamer son sauvetage. Des salariés ayant porté leurs litiges avec l’employeur devant les tribunaux, beaucoup d’entre eux ont obtenu gain de cause mais n’ont pu, à ce jour, être réintégrés ou recevoir leurs salaires. Ceci fait que certains de ces travailleurs en sont réduits à faire la manche, assure l’un de leurs représentants syndicaux lui-même condamné depuis de longues années au chômage. Selon nos sources, parmi les entreprises dissoutes, on retrouve le complexe laitier CLO dont plusieurs équipements seront prochainement vendus aux enchères publiques. Pour justifier la réévaluation ordonnée, on évoque l’expertise financière des liquidateurs après qu’il a été prouvé que des équipements, biens et unités ont été cédés, ces dernières années, au dinar symbolique, à des particuliers. Ceci, dit-on, a contribué à gonfler leurs dettes et les a étouffées. C’est pour cette raison, laisse-t-on entendre, que les hommes d’affaires fuient les entreprises sur-endettées suite à l’obligation qui leur a été faite par l’Etat de prendre en charge leurs dettes ainsi que les salariés non libérés. Face à cette situation, des salariés de ces entreprises réclament l’envoi de commissions d’enquête afin de s’assurer sur place des causes ayant conduit à leur faillite précoce. De même, les salariés qui tiennent à leurs entreprises rejettent la responsabilité de cette désastreuse situation sur les gestionnaires.
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