Les internes en chirurgie dentaire veulent un présalaire décent

Dans une lettre adressée à notre rédaction, les internes en chirurgie dentaire, du CHU d'Oran, estiment que le présalaire de 2.000 dinars qu'ils perçoivent mensuellement demeure dérisoire. Aussi, les concernés disent avoir été victimes de discrimination salariale, vu que les rémunérations de tous les personnels sanitaires et hospitaliers ont été revus à la hausse dans le cadre de la nouvelle grille du secteur de la fonction publique. Les futurs chirurgiens-dentistes qui doivent passer, inéluctablement, par les structures de santé publique dans le cadre du service civil dont la durée est toujours de 5 ans, avant de postuler à ouvrir un cabinet, considèrent que ce pécule ne peut, nullement, leur permettre à faire face aux différentes dépenses journalières en tant que personnes adultes et surtout en tant que scientifiques obligés de parfaire leurs connaissances et être au diapason des nouvelles techniques découvertes à travers le monde. Sur ce plan, un dictionnaire spécial pour un étudiant en médecine ou en chirurgie dentaire coûte jusqu'à 15.000 dinars. En plus, de par la dispersion des structures sanitaires de déroulement du stage pratique, les déplacements sont également très onéreux et pèsent très lourd dans le maigre revenu des internes. Les rédacteurs de la lettre précisent qu'ils ne peuvent plus constituer, à leur âge, un fardeau supplémentaire pour leurs parents dont les revenus ne suffisent plus à satisfaire les besoins familiaux les plus élémentaires. Et qu'en l'état actuel des choses et vu qu'aucune motivation financière n'est prévue, l'engagement pour des soins de qualité et une meilleure prise en charge des malades deviennent très aléatoires. Pourtant et même en se considérant comme stagiaires, les internes en chirurgie dentaire estiment que leur activité est souvent positive, car en plus des extractions de dents, ils effectuent des soins dentaires de qualité au profit des citoyens. Ceci dit et considérant que leur rendement est positif, ils revendiquent un présalaire honorable qui puisse répondre, au moins, à leurs dépenses quotidiennes.