Algérie

Les immigrées, ces femmes invisibles



Les exclus ont leurs exclus. Le rapport annuel de la délégation aux droits des femmes de l?Assemblée nationale met l?accent sur les discriminations sociales et professionnelles qui frappent les femmes immigrées ou issues de l?immigration. Selon ce rapport, les femmes immigrées sont plus discriminées que les hommes. Au 1er janvier 2004, sur les 4,5 millions d?immigrés en France métropolitaine, 50,3% étaient des femmes, précise le document, selon lequel les femmes immigrées « demeurent victimes de leur invisibilité dans le débat public ». Le rapport souligne les difficultés auxquelles ces femmes doivent faire face, difficultés accrues du fait « de la permanence de cultures traditionnelles oppressives » qui peuvent « parfois aller jusqu?à l?exercice d?une violence inacceptable ». La délégation évoque notamment la polygamie, les mutilations sexuelles et les mariages forcés. Une proposition de loi sur les mariages forcés sera examinée demain. La délégation préconise d?« harmoniser l?âge nubile des filles et des garçons à 18 ans ». Le chômage est aussi un handicap pour elles, surtout pour les Maghrébines et les Africaines. Leur taux d?activité est de 57,1% contre 63,1% pour les Françaises, que le taux de chômage est de l?ordre de 20% (11% pour les Françaises), 37% étant des travailleuses à temps partiel, contre 31% pour l?ensemble des femmes en France. Parmi les 8 principales professions qu?elles exercent, 7 sont des professions non qualifiées. Seules 8% d?entre elles sont cadres.



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