Algérie

Les hommes qui tiennent



Maintenant que Sarkozy est rentré chez lui, on peut parler entre nous, et d?une actualité plus interne. Deux choses. D?abord Mohamed Cherif Abbas, dont on a appris en passant que ses enfants vivent en France et qu?il se fait soigner dans l?Hexagone dès qu?il a mal au dos, est toujours ministre des Moudjahidine, mais n?a toujours pas débusqué les faux moudjahidine qui continuent de piller quotidiennement l?argent des Algériens impunément. Ensuite l?UGTA, qui vient d?annoncer qu?elle est pour un troisième mandat de l?actuel président. Ces deux événements n?ont apparemment aucun rapport entre eux. Pourtant, dans les deux cas, ce n?est pas une surprise, dans les deux cas on s?y attendait, dans les deux cas, ce sont deux hommes qui n?ont jamais eu peur des contradictions, dans les deux cas, ce sont deux hommes qui vivent très bien de l?argent public. Abdelmajid Sidi Saïd et Chérif Abbas sont là depuis si longtemps qu?on a tous oublié comment en sont-ils arrivés là. Sidi Saïd a-t-il déjà travaillé ? L?un vit des cotisations sociales des travailleurs alors que toute l?Algérie est au chômage, habite là où aucun ouvrier ne peut résider et selon les textes, n?est même pas élu puisque l?UGTA n?a pas renouvelé ses instances. L?autre est nommé par décret, a un dossier d?ancien moudjahid en règle mais n?a pas été élu par les anciens combattants. Pourquoi rapprocher ces deux hommes ? Parce que l?un tient l?histoire, l?autre le présent, il y a presque autant de moudjahidine que de travailleurs dans les entreprises nationales. Remarque importante. Mohamed Cherif Abbas et Abdelmajid Sidi Saïd étaient dans le système avant Abdelaziz Bouteflika. Le président aurait-il pu s?en passer ? Les vrais moudjahidine et les vrais travailleurs disent que non. Les faux travailleurs et les faux moudjahidine disent qu?ils n?ont pas d?avis. Ne jamais les déranger quand ils mangent.
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