Algérie

Les grands savants



Cheikh Mohamed Rifaat Un cœur sensibleSa voix sensible et émouvante extériorisait les sentiments d’une âme raffinée et un cœur des plus sensibles. Les tristes incidents bouleversaient son cœur qui ne trouvait que les larmes recueillies pour répondre. Un jour, il visitait un de ses amis dans le lit de la mort. A la fin de sa visite, son ami agonisant saisit sa main et la mit sur l’épaule de sa fillette et lui dit : « Qui va s’occuper de la l’éducation de cette enfant qui demain sera orpheline ? ». Cheikh Mohamed Rifaat resta silencieux. Le lendemain, pendant qu’il récitait le Noble Coran dans le deuil, il arriva au verset : « Quant à l’orphelin, donc, ne le maltraite pas » de Sourate Ad-Douhâ [93:9] et le cheikh se mit à pleurer et versa de chaudes larmes pour le souvenir du testament de son ami. Il consacra une somme d’argent pour cette fillette orpheline, elle en dépensa pendant de nombreuses années jusqu’à son mariage. Il fut connu pour sa tendresse et sa miséricorde. Il aimait s’asseoir avec les pauvres et les gens peu aisés. Par ailleurs, il ne pouvait dormir avant de donner à manger et à boire à son cheval et recommandait à ses enfants d’en prendre soin. Pendant que sa voix pénétrait les cœurs, les larmes du recueillement trouvaient leur voie sur ses joues lorsqu’il récitait deux fois par semaine en direct à la radio du Coran, le mardi et le vendredi, quarante cinq minutes chaque fois.  Sa Maladie Dieu voulut que cheikh Mohamed Rifaat soit éprouvé par de nombreuses maladies qui sont succédées au point de devoir rester dans son lit. Chaque fois qu’il guérissait, il retournait à la récitation jusqu’au jour où il fut atteint de la maladie du hoquet qui durait pendant des heures et qui l’empêcha de réciter le Coran, ou même de parler. Puis, sa voix angélique resta prisonnière de son cœur lorsqu’il fut atteint pendant les huit dernières années de sa vie par une tumeur des cordes vocales. Depuis, les musulmans furent privés de sa voix, à l’exception de quelques cassettes antiques, qui se comptent sur les doigts des mains, que la Radio du Coran enregistra avant que son état maladif ne s’aggrave trop. Enfin, il fut atteint d’une sévère pneumonie. Ses amis, ses aimants et des personnes aisées réunirent 20 mille livres égyptiennes pour l’aider à recevoir les traitements médicaux qui s’imposaient. Il refusa de tendre la main pour accepter cette somme et préféra vendre sa maison dans le quartier d’As-Sayyidah Zaynab, ainsi qu’une parcelle de terre qu’il possédait. C’est alors que l’un de ses plus grands admirateurs parmi les récitateurs du Coran, cheikh Abû Al-‘Aynain Shei‘eisha‘, qui fut grandement influencé par la voix de cheikh Rif‘at, sollicita Ad-Dusûqi Abâdha, le Ministre des Awqâf Islamiques (i.e. les habous) d’accorder un salaire mensuel au père des récitateurs égyptiens du 20 siècle, cheikh Mohamed Rifaat. Dieu voulut que le jour de la naissance du cheikh Mohamed Rifaat soit le jour de sa mort : il retourna à la Miséricorde d’Allah le 9 mai 1950, après une vie de soixante-huit au service du Coran. La Radio Egyptienne annonça le deuil le jour de sa mort en disant: « Ô musulmans, aujourd’hui nous avons perdu un étendard de l’islam». Le deuil fut annoncé à la radio syrienne par la voix du Mufti: « Le maître-récitateur qui a voué sa voix pour l’islam est mort ». C’est encore un moment unique qui se renouvelle tous les jours, lorsque l’émouvante voix de cheikh Mohamed Rifaat s’élève au ciel et se mêle aux subtiles couleurs du coucher, pour appeler à la prière du Maghreb. Qu’Allah couvre sa tombe par Sa Miséricorde et Qu’Il l’éclaire par Sa Lumière.   Suite et fin
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