Algérie

Les grands savants



Cheikh Mohamed Anwar Chah Al-Kachmiri Le Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri était un homme doté de nombreuses qualités intérieures. Ce côté de sa personnalité, concernant le Sulûk (i.e. le cheminement spirituel) et le tasawwuf (i.e. la purification du cœur), avait été relégué au second plan par la notoriété de sa science alors qu’Allah - Exalté soit-Il - lui avait aussi donné une grande part de connaissance dans ces domaines. Bien qu’il fût considéré parmi les gens de «Al-Ihsân» et que ses maîtres spirituels - Cheikh Ahmad Gangohî, Cheikh ul-Hind Mahmoûd Al-Hasan Déobandî ainsi que son propre père Cheikh Anwar Chah Kashmîrî - lui aient donné l’autorisation de prendre à son tour des élèves aspirants à cet état, Cheikh Mohamed Anwar Chah Al-Kachmiri restait humble et discret.Il n’avait pas l’habitude de parler de ces choses là.En plus de ses nombreux écrits, les cours de Cheikh Mohamed Anwar Chah Al-Kachmiri furent réunis par deux de ses grands élèves. Il y a notamment son commentaire du Sahîh Al-Bukhârî (en 4 tomes) intitulé Fayd Al-Bârî, qui fut compilé par Sayyid Badré ‘Alâm Miratî et son commentaire du Sahîh Mouslim compilé par Sayyid Manâzir Ahsan Guîlânî. Son commentaire des Sunan de Abou Dâwûd fut compilé par Mohamed Idrîss Kandahlawî. Et il existe aussi, en langue ourdou, un autre de ses commentaires du Sahîh Al-Boukhârî, intitulé Anwâr Al-Bârî composé en 32 volumes de 6 500 pages. À côté de son dévouement pour les recherches, l’écriture et l’enseignement, le Cheikh Mohamed Anwar Chah Al-Kachmiri s’est beaucoup impliqué dans le mouvement Khatmou-n-Noubouwwa. Témoignages de ses contemporains Le Hâfidh Mohamed Akbar Chah Boukhârî dit : «L’une des particularités qui différenciaient Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri de ses contemporains est son excellence dans toutes les branches des sciences islamiques. On peut avancer, sans exagérer pour autant, que même parmi les savants anciens, il est rare de trouver un tel niveau d’érudition.» Non content de connaître par cœur de nombreux passages d’ouvrages de Fiqh et de Hadîth, il était aussi capable de préciser le numéro de la page qu’il citait ainsi que l’emplacement des lignes concernées dans les moindres détails. [14] D’après les recherches de Sayyid Manâzir Ahsan Guîlânî concernant la mémoire de son professeur - le Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri - celui-ci connaissait au minimum entre 40 000 et 50 000 vers de poésie en arabe. Mohamed Idrîss Kandahlawî dit de lui: «Sa mémoire était telle que ce qu’il avait vu ou entendu une fois était tout simplement protégé de disparaître. On peut le considérer comme l’Imam Az-Zuhrî de son époque. » Retour à Dieu Suite à une dissension entre les savants de Déoband, Mufti ‘Aziz Ar-Rahmân, l’érudit Shabir Ahmed Othmânî, Sirâj Ahmed Déobandî, Sayyid Badré ‘Âlam Miratî, ainsi que d’autres professeurs et étudiants s’installèrent à Dâb-hel pour la Jami‘ah Islamiyah. Anwâr Chah était parmi eux. Il enseigna le Hadîth dans cet établissement jusqu’en 1351 A.H. Dans la nuit du 2 Safar 1352 A.H. (27 Mai 1933 E.C.), Anwar Chah Al-Kachmiri décèda à Déoband. Il était alors âgé d’environ 60 ans. Parmi la famille de Cheikh Anwar Chah Al-Kachmiri, deux de ses fils poursuivirent dans le sillon de leur père et enseignèrent à Déoband. Il s’agit de Mohamed Andar Chah Al-Kachmiri et de Mohamed Azhâr Chah Al-Kachmiri.   Suite et fin


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