Algérie

Les grands savants




Cheikh Ahmed Radwan Al-Aqsori (1895 - 1967) Naissance et généalogie Il est difficile d’évoquer les savants de Haute-Égypte au XXème siècle sans s’attarder quelque peu sur la vie du gnostique, Cheikh Ahmed Radwân Al-Baghdâdî Al-Aqsori. Figure emblématique de l’éducation spirituelle et du soufisme dans l’ère contemporaine, il naquit le 17 septembre 1895 E.C. à Al-Baghdâdî, un village situé à proximité de la ville de Louxor, dans la Province de Qinâ, en Égypte. Il est le descendant du célèbre soufi et juriste de Bagdad Cheikh ‘Abd Al-Qâdir Al-Jîlânî, dont la généalogie remonte à l’Imam Al-Hasan, le petit-fils du Prophète.L’influence de son père Son père, Cheikh Mohammad Radwân, eut un impact important sur son éducation. Selon Cheikh Ahmed Radwân, son père était un ascète, absorbé par la recherche de l’agrément de Dieu, détaché des artifices de l’ici-bas; il aimait Dieu — Exalté soit-Il — et Son Messager (QSSL)et honorait les gens de science et de piété. Il aimait à partager quotidiennement sa subsistance avec les nécessiteux, si bien que Cheikh Ahmed Radwân dit : «Mon père ne nous gardait rien pour le lendemain, suivant l’exemple du Prophète (QSSL)». Il dit aussi: «Il aimait les pauvres et trouvait son bonheur lorsqu’il passait la nuit en sachant qu’il ne restait plus rien chez nous». Le portrait de cette figure paternelle n’est pas sans rappeler la vie et les états spirituels des soufis des premières générations. Ainsi avait-il, au sein de son foyer, creusé une tombe où il se tenait en prière durant la majeure partie de la nuit, puis il s’allongeait jusqu’à l’aube en murmurant à son corps : « Si je te ressors vers ce bas-monde, crains et révère Dieu. » À l’aube, il ressortait de sa tombe, appelait à la prière, puis l’accomplissait. Prosterné, il pleurait disant : « Seigneur, suis-je ce que les gens pensent de moi ? » En l’entendant, son épouse et ses enfants étaient gagnés à leur tour par les larmes. Cheikh Ahmed Radwân témoigne par ailleurs: «Je n’ai jamais entendu mon père dire du mal des gens et je ne l’ai point vu rigoler. La tristesse pesait sur son assemblée; je l’ai vu sourire au moment où son âme retourna à Dieu». Éducation Ce modèle paternel inspira à Cheikh Ahmed l’amour de Dieu et de Son Messager, la fuite des futilités, la générosité et la compassion envers les pauvres. Dans son enfance, son père l’envoya à l’école coranique du village, où il mémorisa le noble Coran et s’initia au Credo et à la jurisprudence islamique auprès du savant malékite Cheikh Hâmid Ahmed Jabbâl. Outre l’école juridique de l’Imam Mâlik, il étudia la jurisprudence des trois autres écoles sunnites. Tous les jours, son père le réveillait une heure avant l’aube pour profiter de la miséricorde que Dieu déverse au cœur de la nuit. Cheikh Ahmed Radwân dit : « Je priais alors dix rak`ahs, puis je récitais l’invocation de l’aube de Sayyidi Al-Bakrî, puis j’accomplissais la prière du matin, et je récitais le hizb, puis wird As-Sattâr de Sayyidi Yahyâ Al-Bâkûnî, ainsi que d’autres awrâd jusqu’à l’heure de la prière surérogatoire. J’accomplissais alors la prière du duhâ, puis je me chargeais de quelques affaires. Je me penchais ensuite sur l’étude des sciences et j’accomplissais les cinq prières en congrégation dans la mosquée d’Al-Baghdâdî. En bas âge, mon wird consistait à prier sept mille fois sur le Prophète (QSSL)».





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