Algérie

Les fuites d'eau, un problème de plus


« L'eau, source de vie», c'est sous ce thème que l'association écologique Chlorophylle de Blida a organisé, en association avec la formation Ecologie et Développement Espagne, un séminaire à l'occasion de la Journée internationale de l'eau. Plusieurs spécialistes algériens et étrangers ont donné des conférences et présenté des travaux concernant l'eau, sa préservation, le dessalement de l'eau de mer, les différents systèmes de partage de l'eau potable et de l'eau d'irrigation en Algérie; même le système des foggaras a été analysé et des explications quant à son fonctionnement ont été données aux participants. Chacun a essayé de donner un aperçu de ses recherches et de son expérience dans le domaine de l'eau, qui constitue une problématique spéciale en Algérie. D'ailleurs, la plupart des participants ont affirmé qu'au-delà du manque de précipitations régulières, notre pays souffre d'une mauvaise gestion de ses ressources en eau. D'autres estiment que le programme de traitement des eaux usées et de dessalement de l'eau de mer, initiés dernièrement, pourra pallier le manque d'eau, pourvu qu'il soit mis fin aux déperditions qui se font à longueur d'année. Concernant la wilaya de Blida, il faut rappeler que de par sa vocation agricole, elle est une grande consommatrice d'eau, surtout que le tissu industriel est très dense. Pour l'eau potable destinée à la consommation de la population, la gestion a été confiée à l'ADE à partir de 2001; mais jusqu'à ce jour, seulement quelques communes, toutes situées dans la partie ouest de la wilaya, sont gérées par elle. Il s'agit de Blida, Bouarfa, Chréa, Ouled Yaïche, Mouzaïa, Oued El-Alleug, El-Affroun et Oued Djer, totalisant une population estimée à plus de 410.000 habitants sur une population totale de 942.000 pour toute la wilaya. Les 15 communes non prises en charge le seront dans une proche avenir, selon un calendrier préétabli. Pour les communes citées ci-haut, l'ADE gère 414 km de réseaux de distribution et 99 km d'adduction, alors que 91 forages sont en exploitation avec 13 stations de pompage. En outre, et avec 45 réservoirs et 14 bâches, la capacité de stockage est estimée à 79.060 m3 pour une distribution de 65.990 m3 d'eau potable. Mais le problème crucial qui reste à résoudre pour l'ADE en ce qui concerne la gestion de l'eau potable, est celui des fuites dans le réseau et des surconsommations de la part de certains abonnés. Mais si pour la deuxième cause de la déperdition de l'eau, des mesures ont pu être prises (le prix du mètre cube d'eau augmente à partir du seuil de 25 m3 d'eau par trimestre), les fuites d'eau, assez nombreuses à cause de la vétusté des conduites, ne sont pas facilement décelables et il faut parfois plusieurs jours avant que les réparations soient effectuées. Pour assurer un meilleur suivi de la distribution d'eau potable au niveau des régions desservies ainsi qu'une efficacité accrue pour la détection et la réparation des fuites, l'ADE a pris l'initiative de créer le Centre d'accueil téléphonique opérationnel (C.A.T.O.), qui lui permet d'être informée très rapidement par téléphone ou par fax des fuites et des pollutions ou d'une mauvaise qualité de l'eau: elle peut ainsi diligenter une équipe qui diagnostique le problème et qui peut intervenir pour le régler.



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