Algérie

Les fédérations préparent-elles vraiment les équipes de jeunes ' Après les décevantes participations algériennes aux joutes internationales


Les fédérations préparent-elles vraiment les équipes de jeunes '                                    Après les décevantes participations algériennes aux joutes internationales
Photo : M. Hacène
Par Adel Bounaceur
Dans les autres disciplines, sur le plan comptable, seule la sélection scolaire qui s'est toujours distinguée et rempli son contrat, en formant des champions du monde, obtenant des médailles d'or, des podiums ainsi que d'honorables distinctions. Dans le détail, le constat est plus nuancé, entre coups d'éclat et déceptions. Aux 14es Championnats du monde d'athlétisme, réservés aux juniors, qui se déroulent du 10 au 15 juillet à Barcelone (Espagne), les éliminations des athlètes algériens, leurs piètres performances, ont marqué les esprits, installant du même coup le doute dans le gratin du sport algérien. La désillusion est grande, en revanche, pour les dames, elles ont été loin des espérances et des résultats escomptés. Le constat est amer. Le sport des jeunes ne réussit pas à l'Algérie. En football, jamais une sélection nationale cadette, junior ou espoir n'a remporté un trophée au plan continental ou mondial. Pourtant, ce ne sont pas les joueurs de talent de cet âge qui manquent aux différentes sélections algériennes. Les résultats des équipes de jeunes contrastent avec le statut actuel du sport et celui du football algérien, troisième sur le continent et 33e au dernier classement Fifa. Mais pourquoi les résultats n'ont jamais suivi ' A quel niveau se situe le problème ' Manque-t-il les moyens ou des encadrements techniques adéquats ' La dernière élimination des Olympiques algériens au tournoi préolympique, au Maroc, achève de convaincre les sceptiques et conforte, dans leur position, ceux qui ne croyaient déjà pas en ces sélections jeunes. Les autres nations africaines s'illustrent régulièrement lors des compétions d'envergures, elles gagnent les trophées et des médailles olympiques comme le Nigéria et le Cameroun, en grande partie, parce qu'elles font du bon travail planifié et en confiant leurs jeunes catégories à des entraîneurs de métier. «Pour la plupart du temps, leurs joueurs jouent en cadet comme en junior contre des équipes aguerries déjà et rompues à la haute compétition. Elles sont presque toutes issues d'écoles de renom en Afrique ou en Europe. Ce sont des aspects que le grand public ignore», confie un technicien d'expérience issue d'une grande école allemande Peter Shnitttger qui a déjà exercé en Algérie. Un de ses collègues qui a été Champion d'Afrique avec la Zambie. Hervé Renard qui a déjà pris en main l'USM Alger, à un regard similaire mais différent dans le fond. «On ne gagne pas de trophée parce qu'il n'y a pas une planification adéquate sur le long terme. Et puis, on n'a pas une planification qui permette de gagner quelque chose. Ailleurs, ce sont les juniors qui jouent obligatoirement parmi ou à la place des séniors et des cadets qui évoluent en juniors. Tant qu'on ne planifie pas sur le long terme, ce sera difficile d'avoir des résultats », affirment-ils. Que ce soient les phases finales de Coupe d'Afrique des nations ou de la Coupe du monde, les sélections cadettes ou juniors en ont disputées quelques une, mais elles ne se sont jamais illustrées. L'un des meilleurs résultats en Coupe du monde des juniors en 1976 au Japon où les Algériens n'ont pas brillé contre l'Argentine. Une autre distinction dans la même catégorie est celle des cadets au Nigéria en 2009. Les autres compétitions n'ont pas donné grand-chose. Les pays africains qui privilégient les résultats et le palmarès ne se posent pas de question. Ils ont tous pour mission d'encadrer les jeunes par d'autres techniciens de haut niveau et des éducateurs de premier rang, de rendre cohérente la planification technique, et de s'assurer du bon comportement des joueurs et éducateurs. Il va de soi que les fédérations sportives ont aussi des ambitions sportives qui passent par un meilleur niveau de leurs équipes premières et le meilleur niveau possible pour les équipes de jeunes. Si nous pouvons éduquer nos enfants, les rendre passionnés de football et amoureux du beau jeu, notre mission sera réussie. L'autre face du club, sans laquelle nous n'aurions même pas la possibilité d'avoir une réflexion sur la vie sportive, c'est la vie associative. Le discours parait surfait mais dans nos clubs, nous avons besoin de nos techniciens et des étrangers de 1er niveau. Ils sont garants du bon fonctionnement avec la DTN, assurent la convivialité permanente, accompagnent les équipes, s'impliquent dans le fonctionnement des équipes et des clubs avec la commissiond'arbitrage'bref'Le mal de l'Algérie, c'est qu'elle est à cheval entre le résultat et la formation. Elle ne prend pas le temps de bien former les joueurs avant de les lancer dans la compétition.
A. B.


74 entraîneurs algériens en stage pour l'obtention de la licence CAF (A)
Soixante-quatorze (74) entraîneurs algériens sont en stage de régularisation à Alger pour l'obtention de la licence CAF (A) qui s'étalera jusqu'au 16 juillet, a indiqué jeudi la Fédération algérienne de football (FAF). Le stage, organisé par la direction technique nationale (DTN) de la FAF, comprend des séances théoriques et pratiques la matinée, l'après-midi et en soirée et se déroule sous forme d'internat. Ce regroupement est assuré par l'expert tunisien de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fédération internationale de football (Fifa), Malouche Belahcene et l'instructeur FAF Chafik Ameur.


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