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Les experts sont encore là



Les experts sont encore là
Le renouvellement des instances et structures sportives interviendra au cours de l'année 2016, qui coïncide avec la fin d'un cycle olympique et le début d'un autre. Les ligues de football se préparent à cette échéance dans un climat marqué par une forme de contestation des modalités arrêtées en matière d'élection.Effectivement, les conditions d'éligibilité contenues dans les statuts des ligues laissent à désirer. Alors que les instances sportives continentale (CAF) et internationales (FIFA-CIO) s'opposent farouchement à l'intronisation d'individus désignés dans les organes élus, presque la quasi-totalité des ligues sont tombées, ou vont l'être, dans l'escarcelle des experts affublés du titre de membre indépendant. Dans la loi 13-05 du 23 juillet 2013, il n'y a nulle trace des experts. Par quel miracle sont-ils encore là 'Le plus grave, c'est qu'ils seront élus au poste de président à la faveur d'un règlement anti-démocratique qui bafoue les principes sur lesquels repose une élection démocratique. Un membre coopté (membre indépendant) a plus de droit qu'un autre membre de l'assemblée qui a rejoint cette instance à la faveur d'une élection (exemple, président de club). Un désigné (expert) jouit de plus de droits qu'un élu.Sur les conditions d'éligibilité (contenues dans les statuts des ligues), il y a une profonde contradiction.En ce qui concerne la Ligue Interrégions (article 38) et la Ligue régionale (article 47), il est précisé que «les candidats aux fonctions de président ou membre du bureau de la ligue (interrégions et régionale) doivent répondre aux conditions d'éligibilité ci-après : être membre de l'assemblée générale?». La transgression de ce principe fondamental, dans le sport du moins (pour être éligible et électeur, il faut être membre élu de l'assemblée générale), est criante. Le chapitre traitant de l'organisation des élections énonce : «Le président (LIRF et Ligue régionale) est élu au scrutin direct et secret et à la majorité simple des voix parmi les membres indépendants de l'assemblée générale.» (Articles 51 de la Ligue régionale et 26 de la LIRF).La Loi fondamentale, c'est-à-dire la Constitution, permet à tout citoyen algérien jouissant de tous ses droits de se présenter à une élection présidentielle. Il est plus facile de briguer un mandat présidentiel que celui d'une ligue de football. On relève dans le décret 14/330 du 27 novembre 2014 une aberration dans le statut de la Fédération nationale à l'article 5 qui stipule : «L'assemblée générale est notamment composée de : les anciens présidents de fédération sont éligibles et non électeurs.» Comment peut-on être en même temps éligible et non électeur ' Ce principe semble avoir été puisé de la Constitution nord- coréenne. Jadis, les élections étaient démocratiques, ouvertes à tous ceux qui avaient un mandat électif.Aujourd'hui, le jeu est fermé, les dés pipés d'avance et le résultat des courses connu préalablement. Le football algérien doit impérativement faire l'économie d'une mascarade antidémocratique. Les anciens dirigeants des fédérations se plaignaient de l'intervention de la tutelle à travers le tiers bloquant. Le MJS a validé cette revendication et permis qu'il y ait des experts choisis par la Fédération. Des années plus tard, la tutelle a accordé l'autonomie aux fédérations et mis fin à la présence des experts. Comment peuvent-ils être encore tolérés aujourd'hui sous l'appellation de «membres indépendants» '


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